Tout comme les autres grands centres urbains de la wilaya d'Oum El Bouaghi, Meskiana a aussi vécu la déferlante de l'exode rural, ce qui a conduit à l'actuelle crise du logement. A l'heure présente, au moins 2000 demandes ont été enregistrées. 236 logements ont été attribués au tout début de l'hiver, en attendant 70 autres qui sont en voie d'achèvement. Mais cela ne diminuera pas pour autant la forte tension ressentie en matière d'habitat. Rappelons au passage que, durant les années 1970 et 1980, les autorités de la ville ont attribué plusieurs centaines de lots de terrain à bâtir aux particuliers. Les lots avaient la particularité d'être très grands. Certains dépassent les 300 m2. En lotissant à tour de bras toutes les parcelles constructibles, on a cru réduire le problème du logement. Au contraire, aujourd'hui, le foncier est réduit à sa portion congrue, ce qui a fait dire à un responsable qu'il ne reste aucun terrain constructible au niveau de la commune. En effet, ayant bénéficié du projet d'un centre culturel, les responsables de l'APC ont buté sur l'implantation d'une pareille infrastructure. Où bâtir un centre culturel, quand il n'existe plus aucune poche vide dans les parages ? Ne trouvant aucun terrain d'assiette disponible au cœur de la ville, les autorités ont dû se rabattre sur un espace situé dans un nouveau quartier de la cité. On se demande déjà où pourront être érigés les nouveaux blocs d'habitations auxquels aura droit la commune de Meskiana. Il ne reste plus aux alentours que des terres agricoles. A moins que l'on veuille, disent certains, déplacer le stade de football communal, pour y ériger une cité d'habitation. Encore faut-il qu'un nouveau stade soit déjà disponible pour les activités sportives. Cela étant, la ville de Meskiana, dont la population ne dépasse pas les 30 000 âmes, restera confrontée à la crise du logement, malgré les nombreux projets dont elle a bénéficié par le passé. Elle en ressentira encore le poids à l'avenir en l'absence de lotissements ou de terrains constructibles. Par ailleurs, la hausse des matériaux de construction a découragé de nombreux citoyens. « Aujourd'hui avoir son propre domicile requiert un sac d'argent », ironise un citoyen.