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« Améliorer la satisfaction du salarié dans son monde du travail » Le point de vue de Abdelghani Rahmani. Ancien gestionnaire en médecine du travail à Sonatrach
Dans le cadre des dispositions réglementaires telles qu'édictées, notamment, par la loi 88-07 du 26 janvier 1988 – chapitre IV article 19 – et le décret 93-120 du 15 mai 1993 – chapitre II article 22 –, la formation, l'information aux risques professionnels, l'éducation à la santé, à l'hygiène et à la sécurité, mesures préventives, sociales globales, sont une obligation aussi bien pour l'employeur que pour tout travailleur tout au long de son cursus professionnel. Il est utile de souligner que ces actions sont faciles à mener, dans la mesure où elles peuvent toucher l'individu, le groupe, voire la population en général, selon la nature du problème à traiter, car leurs moyens fondés sur la communication au sens large sont répandus dans l'entreprise. Ce type d'action accessible à une évaluation en termes de coût/bénéfice et de coût/efficacité est réalisé avec la collaboration de tous les concernés par la prévention sanitaire en milieu de travail. En fait, le Service santé au travail (nouveau nom de la médecine du travail, qui englobe désormais la santé et la sécurité) a un rôle important à jouer dans ce domaine, car il dispose souvent d'informations pertinentes aussi bien médicales que techniques concernant le salarié, l'environnement et les risques au travail. En collaboration avec l'employeur, le Service santé au travail élabore des plans de formation. Pour que le contenu du thème préalablement choisi soit le mieux conforme possible à la réalité des expositions (évolutions des risques, risques nouveaux…), il doit être renouvelé périodiquement. C'est le cas pour l'exposition au bruit, aux agents biologiques, aux substances cancérigènes, mutagènes ou toxiques. En outre, le Service est amené à intervenir au cours de ces formations sur des problèmes ponctuels, tels que l'organisation des secours d'urgence, une catastrophe naturelle ou industrielle… Il faut préciser également que la formation est considérée comme une volonté partagée par tous les intervenants concernés pour promouvoir l'esprit de sécurité au sein de l'entreprise. La formation est dispensée durant le temps de travail, soit à l'intérieur de l'entreprise ou à l'extérieur, et comporte deux objectifs à atteindre : instruire les salariés sur l'ensemble des précautions à prendre pour assurer leur propre sécurité et, le cas échéant, celle des autres personnes occupées dans l'entreprise, et préparer les salariés sur la conduite à tenir quand un travailleur est victime d'un accident ou d'une intoxication sur les lieux de travail (secourisme). L'expérience a démontré qu'informer de façon correcte les salariés au sujet des risques qu'ils encourent permet de satisfaire le droit de connaître la réalité objective des expositions aux risques professionnels, et une meilleure adhésion au strict respect des mesures d'hygiène et de sécurité pour que celles-ci aboutissent aux buts principaux de la prévention sanitaire en milieu de travail : réduction des accidents du travail, diminution des maladies professionnelles. Parallèlement au travailleur censé recevoir une instruction adéquate sur les risques professionnels, le médecin, lui aussi, doit s'adapter inéluctablement aux différentes situations par l'acquisition et la pratique de connaissances cliniques et thérapeutiques actualisées, à même de prévenir et gérer l'apparition de nouvelles pathologies générées par le monde du travail qui connaît de perpétuelles innovations, tels le stress, le vieillissement, les addictions au travail. Pour cela, la formation-information à l'adresse du corps médical et paramédical est une condition sine qua none pour être au diapason des pays qui nous ont devancés dans le domaine de la santé au travail. Dispensée sous diverses formes : congrès, séminaires, rencontres scientifiques, appartenance à une société savante, la formation-information représente une obligation déontologique et légale. En conclusion, nous pouvons dire que la formation, l'information et les actions de sensibilisation représentent de meilleures mesures facilitant l'équilibre vie professionnelle/vie personnelle, et, par la même, un axe susceptible d'améliorer la satisfaction du salarié dans son monde du travail.