Et d'appuyer : «Toutes les universités fonctionnent normalement.» Ces propos ne reflètent cependant pas la réalité des choses. Farid, étudiant à Bouzaréah et membre de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE), nous déclare à son tour que «s'il y a des gens qui doivent craindre l'année blanche, c'est bien le ministère». A propos du «bon fonctionnement» de toutes les universités, Farid indique que «ces allégations sont complètement fausses, la plupart des facultés n'ont pas repris et les examens sont gelés». Et d'ajouter : «La CNAE avait appelé au boycott de la conférence nationale et même les étudiants qui y ont participé en sont sortis en colère, certains ne sont même pas restés jusqu'à la fin». Pour Farid, le mouvement doit passer à l'étape suivante : «La majorité des étudiants sont déterminés, le problème dépasse le LMD, il est plus profond, nous préparons déjà plusieurs actions, la prochaine étant la marche des étudiants le mardi 12 avril, dont le point de départ est prévu à 11h à la Grande Poste.» Les grandes écoles aussi montent au créneau. Houssem-Eddine Benzehra, délégué de l'Ecole des hautes études commerciales de Ben Aknoun, dément le bon déroulement de la conférence nationale : «J'étais présent à la conférence, nous avons refusé de signer le PV et nous sommes sortis profondément déçus.» Il nous confie également que même les écoles pensent à entreprendre des actions : «La coordination des étudiants hors université s'est mise d'accord sur un nombre de points, nous les soumettons à la base de chaque école et des actions seront bientôt entreprises.»