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Le ramadhan, les hôtels et les étrangers : Entre habitudes et intolérance
Publié dans El Watan le 23 - 08 - 2009

Midi hier à la réception de l'hôtel Régina, sis rue Larbi Ben M'hidi, à Alger, un couple français s'apprêtait à quitter l'établissement hôtelier sans pouvoir prendre le déjeuner.
Le couple devait se contenter du petit-déjeuner, car l'hôtel n'assure plus le service à midi pendant le mois de Ramadhan. L'hôtel, qui a l'habitude d'accueillir des ressortissants étrangers durant l'année, s'est subitement vidé de sa clientèle, à l'exception d'un Chinois. « On doit attendre jusqu'à notre arrivée à l'aéroport pour qu'on puisse s'alimenter », nous dira Pierre en quittant l'établissement, sans pouvoir comprendre pourquoi on ne laisse pas aux gens la liberté de faire le Ramadhan ou de ne pas le faire. Une interrogation à laquelle le patron de Régina refuse de répondre. Dans sa réponse, le propriétaire est catégorique : « Le Ramadhan est sacré, on ne mange pas, on se contente d'assurer uniquement le petit-déjeuner, seulement aux étrangers. » Le patron entend par étrangers, les Occidentaux, parce que chez Régina, si tu es chrétien arabe, tu n'auras pas le droit au café du matin. « Je ne sers pas les Arabes, ils doivent être tous musulmans. Ici on est des musulmans et les gens sont obligés de jeûner », martèle-t-il.
Mais lorsque nous lui avons demandé que le Coran n'oblige personne, il s'est contenté de répondre : « En tout cas dans cet hôtel c'est comme ça. » Rappelons que cet hôtel est un établissement privé. Beaucoup d'étrangers, qui ont l'habitude de séjourner dans cet hôtel, souffrent du régime qui leur est imposé. La clientèle occidentale du Régina s'arrange pour prendre ses vacances durant le Ramadhan, nous a indiqué un réceptionniste. Les cuisiniers, eux aussi, saisissent l'opportunité pour passer le Ramadhan chez eux avec leur famille. Mais fort heureusement pour les ressortissants étrangers, il existe encore des établissements hôteliers à Alger-Centre, qui assurent le service complet pendant le mois sacré. C'est le cas de l'hôtel Albert 1er qui accueille beaucoup d'étrangers durant toute l'année. Le réceptionniste estime : « Il est du rôle des hôtels d'assurer un service public si nous voulons vraiment faire de l'Algérie un pays touristique. De toute manière, nous, en tant qu'établissement public, sommes tenus d'assurer le service complet durant le mois de Ramadhan, petit-déjeuner, déjeuner et dîner. Y a pas de raison de ne pas le faire. » N'y a-t-il pas d'inconvénient pour ceux qui cuisinent et servent les clients ? « A chaque être humain sa religion et nous devons être tolérants. Je fais le Ramadhan et je sers les clients à midi et cela ne me pose aucun problème », assure un serveur. Il faut dire que l'hôtel Albert 1er est l'un des établissements d'Alger les plus prisés par les étrangers, pour des raisons historiques et par le fait qu'il soit situé également en plein centre-ville.
Pareil pour l'hôtel Suisse situé à la rue Didouche Mourad. « C'est une tradition pour nous de travailler pendant le Ramadhan. On sert à manger à nos clients, le matin, à midi et le soir. En ce moment, nous avons une dizaine d'étrangers, la plupart viennent en mission, il faut qu'on leur assure le service », a indiqué un responsable de l'établissement. Ce dernier a tenu à préciser que dans les autres pays musulmans « comme la Syrie et la Jordanie que j'ai visités, les restaurants ouvrent durant le mois de Ramadhan. En Algérie, les restaurants étaient ouverts, mais depuis la fin des années 1980 tout est fini, pourtant notre religion prêche la tolérance », regrette-t-il. A l'hôtel Essafir, le service complet est assuré pour les ressortissants étrangers comme les nationaux, sauf que cet important établissement hôtelier est déserté pendant ce mois. « Les étrangers qui font vivre l'hôtel durant le Ramadhan, cette année font défaut, aucune réservation pour ce mois. Vous imaginez ce que cela va nous coûter ? On aurait aimé voir beaucoup d'étrangers venir chez nous, mais il faut dire que le climat global du mois de Ramadhan ne les arrange pas. Même si au niveau de l'hôtel on leur assure le service, une fois à l'extérieur, c'est le désert », assure un responsable de l'établissement.
Une situation que même les nationaux trouvent absurde, car dans l'Algérie des années d'avant-le FIS, les restaurants restaient ouverts la journée sans « que le ciel nous tombe dessus. Les gens étaient libres de choisir entre faire le Ramadhan ou de ne pas le faire », a commenté un sexagénaire, habitant la rue Abane Ramdane.


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