Les habitants de la cité Seybouse, une agglomération de type colonial, n'a pas toujours bénéficié des bienfaits de l'Indépendance. Située à environ 3 km du chef-lieu, Annaba, cette cité vit dans l'indifférence totale. Ses habitants sont privés de toutes les commodités qu'offre une vie décente. Ils ont vécu le calvaire au premier jour du Ramadhan. En effet, la veille, vers 23 h, ils ont été privés d'électricité dont la coupure a duré jusqu'au lendemain, 19 h. Tout ce monde qui jeûnait n'a pu boire un verre d'eau fraîche, encore moins un jus pour se désaltérer à l'heure de la rupture du jeûne, et ce par 35° à l'ombre. Par conséquent, certains foyers se sont trouvés, la nuit, dans l'obligation d'utiliser des bougies. « Comment pouvez-vous concevoir que le premier jour du Ramadhan nous ne pouvons même pas boire de l'eau fraîche, allumer la clim, la télévision, etc. En 2009 nous utilisons encore des bougies pour nous éclairer alors que Sonelgaz veut exporter l'énergie électrique. Nous habitons Annaba, la 4ème ville d'Algérie. C'est une honte, nous sommes en 2009 », fulmine Mounira Guerib, ingénieur en électronique, habitant la cité. A l'instar de toutes les artères des différents quartiers de l'agglomération, aucune n'est bitumée, en plus d'être impraticables à la moindre chute de pluies et poussiéreuses l'été. En l'absence d'électricité, les habitants s'interdisent même d'espérer d'autres commodités.