Les habitants de la cité Bériane, située dans la commune de Boufarik et connue pour ses bidonvilles, ainsi que ceux habitant à la cité El Mokhbat en plein centre de Blida continuent de côtoyer un mode de vie moyenâgeux où la moindre commodité d'une vie décente est exclue de leur quotidien, ô combien misérable et loin de notre ère. Construits durant l'époque coloniale, les bidonvilles de la cité Bériane et les écuries d'El Mokhbat qui constituent des lieux d'habitation depuis l'époque coloniale n'ont plus le droit d'exister sur le sol algérien où l'Etat est censé offrir à tous ces citoyens un lieu d'habitation répondant aux normes les plus humaines avant tout. Malheureusement, cette politique, pour une raison ou pour une autre, n'a pas touché tout le monde et beaucoup de nos concitoyens continuent de vivre dans des bidonvilles et dans des habitations précaires sans pour autant bénéficier d'une quelconque aide de l'Etat. Dans une lettre ouverte, 16 familles de la cité Bériane lancent un SOS aux autorités locales afin qu'elles trouvent une solution à leur calvaire qui ne cesse de durer avec tous ses aléas et ses dégâts. Dans une copie remise à notre bureau régional, nous apprenons que les habitants «victimes» comptaient à chaque fois sur les responsables qui se sont succédé dans leur ville et dans leur wilaya, en vain. «Certes, dès l'indépendance du pays, les autorités locales de l'époque ont décidé d'annuler le loyer puisqu'ils ont jugé que cela est inconcevable pour des bidonvilles. Cependant, en 1982, des opérations d'aide à l'autoconstruction au profit des citoyens habitant la cité Bériane a eu lieu mais sans toucher les vrais nécessiteux, à savoir ceux qui habitaient les bidonvilles.» lit-on dans la lettre ouverte. Le constat est le même pour les habitants de la cité El Mokhbat où la promiscuité bat son plein causant des maladies chroniques et mentales à ses occupants sans qu'une solution ne soit trouvée pour cette pseudo-cité qui était auparavant une écurie. Par ailleurs, le wali par intérim de la wilaya de Blida, à savoir M.Abderahmane Lamoui, semble prendre au sérieux l'épineux problème des bidonvilles puisqu'il a instruit tous les chefs de daïras et P/APC de ne plus exiger les actes de propriétés lorsqu'un postulant à un logement de type rural formule sa demande d'aide ( la construction de 3000 logements ruraux démarrera le mois de septem-bre à Blida). Dans ce cas, le constat de l'APC relatif à l'occupation des lieux par le postulant pendant plusieurs années peut facilement remplacer le titre de propriété. Reste cependant le défi des APC et de l'administration locale quant à la prise en charge des vrais nécessiteux.