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«Nous activons sans siège ni subvention…»
Publié dans El Watan le 08 - 05 - 2011

-La médersa reste une notion vague qui prête à équivoque et qui a donné lieu à bien des ambiguïtés. C'est quoi au juste la médersa ?
Permettez-moi d'avoir une pensée émue pour les hommes illustres issus de cette medersa, comme Bencheneb, Bensmaïa, Ibnou Zekri, Cheikh El Mechri et bien d'autres, qui ont été véritablement les précurseurs. La medersa est un établissement qui dispense un enseignement bilingue.Au départ, les medersa formaient notamment les fonctionnaires de l'administration judiciaire du statut personnel des Algériens.A la fin des années 1950, les lycées franco-musulmans — forme modernisée des medersas — formaient des élèves dans les deux langues : français, arabe en touchant un peu à toutes les matières, de la philosophie musulmane aux maths modernes en passant par l'apprentissage du grec et du latin. C'était aussi un état d'esprit basé sur l'ouverture et la tolérance. Les cadres formés dans ce type d'enseignement ont constitué, sans conteste, le noyau qui a permis de lancer la machine du développement au lendemain de l'indépendance. L'élite algérienne a toujours puisé dans ce vivier. Beaucoup de medersiens occuperont des postes clefs, soit dans l'administration, dans les ministères ou dans le système de l'éducation. Nous dénombrons actuellement quelque 900 potentiels medersiens.
-Le système de formation englobait plusieurs disciplines. Même la traduction avait droit de cité…
Vous avez bien fait de me le rappeler. La traduction est une matière essentielle qu'on doit absolument réhabiliter. Nous avons fait des propositions dans ce sens aux autorités qui semblent favorables à ce projet…
L'association est pratiquement ignorée par l'administration. Ni siège ni subvention…
Vous n'ignorez pas que nous avons des projets culturels et pédagogiques ambitieux qui nécessitent un minimum de moyens. Pour le siège, nous avons sollicité la wilaya en date du 10 août 2010, sans résultat. Nous avons saisi le ministère de la Solidarité nationale, en vain. Nous avons même contacté M. Belkhadem pour un local JFLN fermé depuis des lustres, mais le secrétaire général du FLN nous a superbement ignorés. Quant à la subvention que prévoit la réglementation, elle relève tout simplement de l'utopie, alors que l'argent public est distribué parfois à tort et à travers…
-Vous activez quand même, ce qui est à votre honneur…
Les activités réalisées par notre association depuis 2009 sont indéniables. Elles nous ont permis de nous retrouver de manière fréquente. De plus, nous avons réussi à faire sortir notre association de l'oubli, de la faire connaître à travers le territoire national. Bref, nous lui avons donné une grande vitalité, alors qu'elle était sur le point de s'éteindre.
A titre d'exemple, les conférences organisées depuis mars 2009 renseignent sur la crédibilité de l'association dont les membres se sont retrouvés le 7 mai 2009 à Ath Taâlibia pour préparer la commémoration de la grève des lycéens et des étudiants du 19 mai 1956. S'ensuivit tout un cycle de conférences dont on citera : «La formation de l'élite algérienne», de Lakhdar Maougal, une table ronde au lycée Amara Rachid, le mardi 19 mai 2009, qui réunira une pléiade d'anciens medersiens grévistes en 1956, comme Mohamed Laïd Lachgar, Tahar Gaïd, Zahir Ihadadene, qui mettront en relief les qualités humaines et militantes de Amara Rachid.
Salah Mekacher, medersien et ancien secrétaire du colonel Amirouche, évoquera son rôle dans les maquis, alors que Mostefa Benamar, ancien ministre, medersien, donnera un autre éclairage sur Amara Rachid qu'il a côtoyé. D'autres intervenants ont aussi animé des conférences, comme Ahmed Djebbar (Histoire des sciences et des mathématiques), Ahmed Djoghlaf, secrétaire exécutif de la convention de l'ONU sur la biodiversité à propos de l'environnement, Slimane Hannani et cheikh Cherifi, Mostefa Harkat,
Mohamed Saïd Moulay, Reda Bestandji, Rabah Achour et bien d'autres seront les invités de l'association…
Des hommages ont également été rendus à d'anciens medersiens, comme le professeur Mohamed Sari, et aux anciens du lycée Hihi El Mekki de Constantine.
-Un dernier mot ?
Nos revendications sont légitimes. Nous avons le devoir de préserver le patrimoine immatériel, de lutter contre la culture de l'oubli, mais nous n'admettons pas que nos droits soient bafoués.


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