Pendant que les sources d'eau se tarissent d'année en année, les projets annoncés pour faire face à la crise d'eau dans les zones rurales tardent à voir le jour. Cependant, si dans certaines communes on insiste pour dire que, d'ici quelque temps, les problèmes d'AEP ne séviront plus, dans d'autres régions les habitants peinent à s'abreuver en été comme en hiver. A Chouf El Tenine, une localité relevant de la commune de Ouled Yahia Khadrouche, des citoyens parlent d'une véritable galère quand ils évoquent leurs péripéties à la recherche du précieux liquide. «Nous nous approvisionnons à dos d'âne des sources d'un oued qui se trouve à des centaines de mètres de là», témoignent-ils. Le projet d'AEP dont a bénéficié cette localité ne semble pas convaincre les habitants qui refusent de boire l'eau qui leur est distribuée. «Tout le monde ici consomme l'eau des sources; ceux qui ont de l'argent s'alimentent par citernes que des camions ou des tracteurs ramènent chaque matin», assurent certains. Le P/APC n'est pourtant pas de cet avis et insiste sur le fait que Chouf El Tenine a bénéficié d'un important projet AEP dont il estime le montant à 160 millions de dinars. Ce projet, selon le même responsable, est venu mettre un terme au manque d'eau qui a sévi pendant de longues décennies. Le maire promet que les habitants seront convenablement alimentés d'ici peu à la faveur de l'achèvement de la dernière tranche du réseau. Dans les autres bourgades de cette commune rurale, les populations éprouvent souvent les mêmes difficultés, même si certains arrivent tant bien que mal à s'alimenter à partir des sources existantes. Dans la commune de Ouled Asker, un projet de 150 millions de dinars, et dont la réception est prévue pour le mois d'octobre prochain, devrait mettre fin au calvaire des citoyens qui souffrent le martyre à la recherche d'une goutte d'eau. Ce projet, est de nature à transférer l'eau à partir de la commune limitrophe de Bouraoui Belhadef. Celle-ci est également confrontée au même phénomène, particulièrement en été lorsque la demande sur le précieux liquide atteint son pic. Que ce soit à Ghedir El Kebche, à Ouled Messaouda ou même au centre urbain de la commune, les citoyens vivent une situation des plus délicates en matière d'AEP. Si elle existe en quantité suffisante dans certaines localités, l'eau demeure mal exploitée. A ce titre, le P/APC de la commune de Texenna a fait part des mêmes préoccupations. Lors d'un entretien téléphonique, ce responsable a indiqué que les habitants de sa commune se ravitaillent à partir des sources, mais en été, lorsque la demande s'accroît, l'eau devient une denrée rare, a-t-il fait savoir. L'autre problème soulevé, est celui lié aux contraintes de pompage dues aux coupures du courant électrique, quand les pompes ne sont pas en panne. L'espoir des habitants de cette commune et ceux de Djimla et Boudriaâ Béni Yadjis demeure cependant fixé sur la réalisation du barrage de Taballout.