Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a fait savoir lundi que «des modifications pourront être apportées au Plan stratégique d'aménagement et d'urbanisme de la wilaya d'Alger», et ce, à la lumière des consultations lancées dernièrement par la wilaya avec ses pairs de la région Île-de-France. S'exprimant en marge d'une journée d'étude organisée en partenariat avec les Ateliers français Jean-Nouvel autour du Plan stratégique de modernisation de la capitale, M. Zoukh a indiqué que le dialogue engagé par ses services avec les experts français sur l'avenir architectural et patrimonial de la capitale «pourrait aboutir à l'introduction de modifications ou d'ajouts au Plan stratégique d'aménagement et d'urbanisme de la wilaya d'Alger». Emettant des réserves quant à l'éventuelle inscription d'un budget supplémentaire dans ce sens, le wali a affirmé que «La Casbah, étant partie intégrante de la capitale, le débat avec les concernés s'est orienté vers une réflexion sur la baie d'Alger», en référence à la ligne reliant la Basse Casbah à la Mosquée d'Alger (Sablettes et aménagement de oued El Harrach). A ce titre, M. Zoukh a fait savoir que la capitale verra le lancement prochain de plusieurs projets «dans la limite du foncier disponible», faisant état, à cet effet, d'un projet au niveau des voûtes d'Alger et d'un investissement «gigantesque» au niveau du Caroubier (commune d'Hussein Dey), à savoir un complexe moderne comprenant un hôtel, des habitations, un centre d'affaires et un centre de divertissements, ainsi qu'un espace public à ciel ouvert. Concernant la station d'essence située à côté de la Grande Mosquée d'Alger, à Mohammadia, M. Zoukh a précisé qu'elle sera transférée à Sidi Rzine et l'assiette foncière libérée sera exploitée pour la réalisation d'un projet «répondant au nouveau contexte urbain». Plusieurs interventions ont eu lieu à cette occasion portant sur l'aménagement et la modernisation de la ville d'Alger. Dans ce cadre, le directeur de l'urbanisme et de la construction de la wilaya d'Alger, Yazid Gaouaoui, a évoqué l'importance pour la capitale d'avoir «une ouverture sur la mer» et la nécessité d'éliminer les «obstacles» se dressant devant cet objectif. Evoquant le Plan stratégique d'aménagement et d'urbanisme, l'expert Boubzari a relevé que La Casbah «subit une marginalisation socio-économique», mettant en avant la nécessité de reconquérir les vides urbains (150) dus aux effondrements des immeubles. Pour sa part, un conseiller du bureau d'études Mega-City a appelé à «faire face aux dangers qui menacent la capitale, à savoir les glissements de terrain, les séismes, les inondations et les changements climatiques». Mettant en avant sa vision futuriste sur le paysage d'Alger, l'architecte spécialisé en aménagement des jardins, Kamel Elouefi, a rappelé «la place importante du jardin dans la ville».