C'est devenu une habitude ces dernières saisons de retrouver sur le court de la finale de Roland Garros, le duo Nadal-Federer. Si le tennis n'est pas à son top niveau chez nous, il n'en demeure pas moins que les adeptes de la discipline sont nombreux. Les Algériens suivent assidûment les péripéties du rendez-vous de Roland Garros avec des yeux plutôt rivés vers l'Espagnol, Rafael Nadal. Le jour de ses 25 ans, l'Espagnol Rafael Nadal s'est qualifié pour sa sixième finale de Roland Garros en battant le Britannique Andy Murray. Avec cette victoire, le quintuple vainqueur du tournoi, le Majorquin, phénoménal sur les points importants face à Murray, disputera sa douzième finale du Grand Chelem, à l'image des légendes Stefan Edberg, John McEnroe et Mats Wilander. Il pourra y égaler le record de six titres à Roland Garros de Björn Borg, le seul joueur de l'histoire à pouvoir tenir la comparaison sur terre battue. «Je suis très heureux d'être de retour en finale à Roland Garros, le tournoi le plus important de l'année pour moi», a-t-il déclaré au public après être tombé à genoux après sa victoire.Rafael Nadal devra gagner la finale de Roland Garros contre Federer s'il veut rester n°1 mondial au prochain classement ATP, publié lundi. Si c'est Federer qui l'emporte, le Serbe Novak Djokovic, actuel dauphin de Nadal, prendrait pour la première fois de sa carrière le pouvoir. Ce serait alors aussi la première fois depuis février 2004 qu'il y aurait un n°1 mondial autre que Federer ou Nadal. En proposant un tennis éblouissant face à Novak Djokovic pour accéder à sa cinquième finale de Roland Garros, sa vingt-troisième en Grand Chelem, Roger Federer s'est rappelé, à bientôt 30 ans, au bon souvenir de ceux qui l'avaient enterré trop rapidement. D'une ovation longue et spontanée, qui a soulevé des «frissons» en lui, le public de Roland Garros a témoigné sa reconnaissance à Federer l'esthète, après son match homérique, vendredi, face au Serbe et n°2 mondial, invaincu jusque-là en 2011. Le Suisse n'avait depuis longtemps plus laissé paraître une telle aisance contre un adversaire lui-même au sommet de son art. Sa victoire aux Masters en novembre, ses deux demi-finales à l'US Open 2010 et en Australie en janvier, conclues par deux défaites devant Djokovic, n'avaient pas suffi à rassurer d'autant que son début de saison 2011 était tout juste honnête. Mais le Bâlois n'a jamais perdu la foi, convaincu de toujours avoir le jeu pour rivaliser avec Djokovic et Rafael Nadal, et même de pouvoir prétendre encore à la place de n°1 mondial. Une ambition qui pourrait revenir d'actualité à moyen terme s'il battait l'Espagnol aujourd'hui en finale. «Je n'ai quand même pas disparu depuis 2008, j'ai quand même joué quelques bons matches et fait quelques sacrifices aussi, je ne bronzais pas à la plage», a-t-il répondu, vendredi, alors qu'on lui faisait remarquer qu'il n'avait peut-être jamais aussi bien joué depuis trois ans. Ce n'est pas la première fois que la fin de règne du Suisse a été annoncée. Le Suisse a déjà perdu cinq finales de Grand Chelem face à Nadal. Mais vaincre aujourd'hui, pour ce qui serait certainement sa plus grand victoire, ne ferait que rappeler à tous que le génie ne s'éteint jamais vraiment.