Depuis plusieurs jours, les habitants de la ville d'El Milia ont renoué avec les pénuries d'eau. Après une période de répit qui aura durée tout juste le temps de mettre en service un nouveau château d'eau, la crise est de nouveau là. Plusieurs quartiers alimentés justement à partir de ce réservoir sont privés du précieux liquide à cause d'une énième panne qui a touché les pompes de la station de forage. Cette panne s'ajoute à celle ayant paralysé la conduite de refoulement reliée au même château d'eau, selon certaines sources. Les responsables de l'ADE assurent, quant à eux, que pour remédier à cette crise, une nouvelle pompe va être mise en service dès ce dimanche (hier). Pendant ce temps, la population est livrée à elle-même et à son vieux réflexe: attendre le passage des citernes pour s'alimenter en eau potable. Les pannes dans les forages, devenues un phénomène très courant, sont souvent à l'origine des ruptures récurrentes de la distribution d'eau. A chaque fois, la population vit les mêmes désagréments et reste suspendue aux longues procédures de dépannage ou de remplacement des pompes défaillantes. «L'amélioration de l'AEP reste tributaire du nombre et de la qualité des forages», affirment des initiés au problème. Le nombre de pompes qui fonctionnent ne répond pas le plus souvent au besoin d'une ville en perpétuelle extension. Depuis la rénovation d'une partie du réseau d'AEP qui a mobilisé la somme de 300 millions de dinars, la situation ne s'est guère améliorée. Pire encore, les déperditions d'eau sont toujours là et inondent tous les coins de la ville, pendant que les foyers sont à sec. La défaillance dans la gestion et la distribution d'eau dans la ville d'El Milia est une réalité décriée par tous les habitants. Ils ne se passent pas un jour sans que la situation ne s'aggrave. D'autres localités ont soif L'amélioration de l'approvisionnement des quartiers concernés, objet de la deuxième tranche de rénovation du réseau AEP, pour le même montant de 300 millions de dinars, reste plus que jamais tributaire de l'augmentation des quantités d'eau, fournies à partir des forages de la station de pompage, et dépend de l'éradication des fuites d'eau qui inondent la ville à chaque ouverture des vannes. Ce liquide devient plus précieux encore pour Settara, précisément la localité d'El Fayez, à Bordj Ali, dont les habitants, se plaignent aussi d'une rupture de distribution d'eau qui dure depuis plusieurs jours. Selon l'un des riverains qui nous a fait part de cette situation de désarroi vécue par la population, l'eau est devenue une denrée rare dans cette localité. «Remplir quelques jerricans d'eau est un casse-tête pour les habitants», soutient-il. En dépit des requêtes adressées aux responsables concernés, le problème perdure, selon le même interlocuteur. L'AEP de la localité d'El Fayez est assurée par l'APC de Settara, mais depuis cette rupture, les habitants éprouvent de grandes difficultés pour s'alimenter en eau. «Les sources d'eau de la région ne suffisent plus au besoin de la population», précise notre interlocuteur. En plus de ces difficultés, cette localité est confrontée à l'absence de certaines commodités pouvant améliorer le quotidien de la population.