L'irrégularité de l'alimentation en eau potable est due à plusieurs facteurs, dont les pannes récurrentes de l'unique pompe à eau de la région. Bien que la wilaya de Jijel recèle d'un important potentiel hydrique, un nombre important de régions font toujours face à des situations de crises aiguës à longueur d'année. L'absence d'eau potable dans les robinets revient souvent au-devant des préoccupations des habitants d'El-Milia, Sidi Maârouf, Settara et leurs alentours. Ces régions, considérées comme les moins desservies de la wilaya, sont pourtant situées entre deux grands réservoirs hydriques de grande capacité, à savoir le barrage de Beni Haroun dans la wilaya de Mila et celui de Boussiaba à El-Milia dont les travaux traînent toujours. En effet sa mise en eau était prévue pour l'année 2015, avant d'être différée pour 2018 privant ainsi toute la région est de Jijel du précieux liquide. Cette éternelle histoire de crise d'eau qui a longtemps affecté cette région, ne s'arrête pas là. Les initiés à ce problème ont fait savoir que l'irrégularité de l'alimentation en eau potable est due à plusieurs facteurs, dont les pannes récurrentes de l'unique pompe à eau de la région. En effet, nous apprendrons que plusieurs quartiers ont été privés du précieux liquide durant le mois passé à cause d'une panne qui a tardé à être réparée, ce qui a, encore une fois, pénalisé les habitants. "La situation est désormais insupportable, la pompe à eau est souvent en panne, le barrage de Boussiaba tarde à venir et le réseau d'AEP est défectueux", soutiennent les habitants. Cependant, la réparation de cette fameuse pompe n'a pas changé grand-chose, puisque la crise perdure à cause de la vétusté du réseau AEP qui nécessite une réhabilitation. De multiples fuites sont enregistrées tout au long de l'année et par lesquelles le centre-ville d'El-Milia est inondé, rapporte les habitants qui ont soulevé ce problème à maintes reprises aux services de l'ADE et de l'APC. "Les services concernés sont intervenus plusieurs fois pour des travaux de réparation et de rafistolage, mais les fuites récidivent quelques semaines après vu que le réseau est détérioré", dira un habitant du quartier Adjnak. La réparation anarchique des fuites a créé une image désolante de la ville rendant les routes et les trottoirs totalement impraticables. Bien qu'informés de cette situation, les services de l'hydraulique sont visiblement impuissants. Ils promettent chaque fois que ce problème sera réglé dès la mise en eau du barrage hydrique de Boussiaba, qui alimentera au même temps, la zone de Bellara et la ville d'El-Milia. En attendant que les cris de détresse des citoyens trouvent une oreille attentive, les habitants devront faire preuve de patience, rassembler leurs jerricans et se rabattre vers les sources naturelles et les camions-citernes, dans des conditions indignes... comme à l'accoutumée ! RAYAN MOUSSAOUI