Les bébés siamois, nés le 8 février à la clinique El Ihssen de Chlef, sont toujours dans l'attente d'une prise en charge par les services spécialisés au niveau de la capitale. Evacués vers l'hôpital de la ville, puis transférés au CHU de Beni Messous, mercredi dernier, il ont été refoulés le jour même vers Chlef, avons-nous appris de sources hospitalières. Motif invoqué : absence d'un service spécialisé dans cet établissement pour ce cas rare de malformation. Les jumeaux ont été réadmis au service néonatologie de l'hôpital Chorfa de Chlef en attendant l'accomplissement de certaines formalités, comme s'il ne s'agissait pas d'un grave et urgent cas. « Sur orientation de leur médecin traitant, nous les avons dirigés vers le CHU de Beni Messous, où malheureusement ils n'ont pas été retenus par l'équipe en place pour les motifs cités. On nous a demandé de retourner à Chlef et de fixer un rendez-vous avec le professeur Ladjadj du CHU de Mustapha, seul en mesure de les prendre en charge ou de leur accorder la prise en charge pour une intervention à l'étranger », nous a indiqué un responsable de l'hôpital Chorfa de Chlef. La même source nous apprend qu'une équipe médicale du secteur sanitaire de Chlef suit actuellement les deux bébés siamois et doit élaborer un compte rendu médical global sur leur état, qui sera ensuite communiqué au professeur en question. De son côté, le directeur général du secteur sanitaire du chef-lieu de wilaya s'est chargé, indique-t-on, des contacts et démarches nécessaires pour accélérer leur transfert. Les deux siamois rattachés par l'abdomen et dont l'un d'eux présente des malformations, sont toujours placés dans la couveuse. Un séjour prolongé dans cet appareil risquerait, selon des spécialistes, de les exposer à des risques graves d'infection. On comprend mal dès lors les lenteurs mises dans leur prise en charge par les services concernés de la santé au niveau d'Alger. La maman, âgée de 27 ans et mère d'une fillette, se porte bien et a déjà quitté la clinique El Ishssen après avoir subi les soins nécessaires prodigués par une équipe médicale et la psychologue de la structure, a-t-on appris samedi auprès de la clinique privée. Elle avait accouché par césarienne et était sous contraceptifs oraux depuis trois ans.