Malgré toutes les promesses faites par les autorités de la wilaya aux populations des localités de la commune de Béni H'midène, ces dernières attendent toujours une concrétisation sur le terrain de plusieurs projets à la traîne. « Nous avons attendu des décennies durant, mais les choses semblent traîner dans une commune oubliée et sans ressources », nous dira un fonctionnaire du secteur de l'éducation. Des habitants trouvés dans l'un des cafés de la rue principale, seule lieu de rencontre, énumèrent une série de revendications qui, bien qu'elles soient légitimes, n'ont pas été concrétisées pour une population estimée à près de 8 000 âmes. En premier lieu, les citoyens de la commune et surtout des petites localités dispersées sur le territoire de la commune, se plaignent de l'isolement et de l'état de dégradation des routes, malgré les projets annoncés pour leur réhabilitation. Il s'agit surtout du CW8 reliant Béni H'midene à Didouche Mourad, en mauvais état sur plus de 4 km. Etant le principal passage pour les habitants de Béni H'midène, qui prennent quotidiennement la destination de Didouche Mourad comme escale vers la ville de Constantine, on imagine sans difficulté le calvaire qu'ils endurent sur une douzaine de kilomètres, avec surtout un manque cruel en moyens de transport. Le même constat se fait pour les localités qui ne sont pas mieux loties en matière de routes, surtout les mechtas d'El Houima, Sidi Driss Ouled Nia, Tekouk, Chaïba, Soussani, mechta Nehar et Djenane El Bez. Côté assainissement, éclairage public et alimentation en eau potable, beaucoup reste à faire, alors que les projets d'alimentation en gaz de ville demeurent encore en instance dans les localités et les villages de Draâ Beni Ouagad, Sefsafa, Ouled Nia et Aïn El Hamra. Côté logement, et mis à part les quelques bâtisses orphelines érigées à l'entrée du chef-lieu de la commune, rien n'est venu, depuis des années, changer le visage d'un lieu qui garde toujours les allures d'une bourgade entourée de quelques fermes isolées. Les projets du logement rural n'ont pas réussi dans la commune. Les habitants parlent surtout des 300 lycéens de la commune qui font chaque jour un trajet de 15 km vers la ville de Zighoud Youcef, pour rejoindre le lycée Ali Boulmaïz et le technicum Djaber Ibn Hayane. Le projet de construction d'un lycée de 800 places, situé sur le boulevard principal de la commune, et qui a longtemps traîné, devrait être achevé durant cet été. L'établissement sera réceptionné dès la rentrée scolaire 2009-2010 selon les prévisions les plus optimistes. Le chômage qui a atteint des proportions importantes demeure encore la hantise des jeunes, notamment les diplômés universitaires qui se contentent pour le moment de contrats de pré-emploi ou de postes dans le filet social en attendant des jours meilleurs qui semblent être encore loin, selon l'expression d'un animateur qui a décroché un poste dans une maison de jeunes. La commune qui a bénéficié du programme des 100 locaux commerciaux, lancé par le président de la République, n'a pu en réaliser qu'une dizaine.