Les foires, ou l'esprit de bazar Les achats n'en finissent pas ! Faire du shopping est désormais une quasi-raison de vivre de la plupart des gens, chez nous. C'est une véritable folie « acheteuse » : tout et n'importe quoi ! Et les commerçants en tout genre de colifichets et autres « chinoiseries » l'ont bien compris. Ils sont assurés d'écouler, et aux prix qu'ils veulent, toute leur camelote, de surcroît de contrefaçon. L'on organise, à cet effet, des foires, qui se suivent et se ressemblent, en l'occurrence celles installées périodiquement à l'Enaditex, à la zone industrielle Palma. Mais quelles foires ! Aucune organisation digne de ce nom n'est perçue dans cet espace censé contenir des marchandises de qualité et pratiquer des prix intéressants. Que du bas de gamme, qui plus est, au même prix qu'à l'extérieur, sinon plus cher ! Certains se posent la question de savoir l'utilité de pareilles manifestations qui font beaucoup plus la promotion du produit de bazar importé que celui de fabrication locale. Ainsi, les mêmes stands proposent les mêmes articles, dans la même cacophonie (chacun y allant de sa « musique »), le tout dans une atmosphère étouffante dans ce hangar géant sans aménagement adéquat où s'amoncellent les détritus au fil des jours. La marchandise, notamment celle proposées dans les stands étrangers, entre autres iraniens et syriens, est la plus inabordable concernant les prix affichés, où les bijoux, (la matière n'en est pas vraiment connue) à titre illustratif, sont proposés à des coûts défiant toute concurrence. Mais, ces foires demeurent pour beaucoup une occasion de sortir après le f'tour, histoire de prendre l'air et de consommer des beignets à la confiture et de la barbe à papa. Nouvelle ville de Ali Mendjeli : Sacré mois, ou mois sacré ? Très vite après la rupture du jeûne, la nouvelle ville Ali Mendjeli est investie par beaucoup de monde et ses avenues sont prises d'assaut, entre ceux qui se dirigent vers les mosquées et ces jeunes qui se rassemblent un peu partout pour s'adonner à des parties de cartes. L'ambiance est vraiment ramadanesque ! La station de bus à proximité de la cité EPLF reste le lieu, par excellence, de rencontre pour les adolescents qui trouvent sur place bicyclettes et autres motos à louer. Un marché fructueux qui connaît son pic durant le Ramadan et qui rapporte beaucoup d'argent : comptez 400DA l'heure pour la location d'une moto. Les risques d'accidents ne sont pas à écarter non plus, ils sont bien réels. En effet, à plusieurs reprises des enfants à moto ont provoqué des télescopages, mais heureusement jusque-là sans gravité. Après la prière, les cafétérias connaissent elles aussi une affluence record ; il s'y engagent des discussions et des débats qui se prolongent jusqu-à des heures tardives de la nuit. Pour d'autres, la soirée ne peut avoir lieu qu'à la Pyramide, (Constantine-ville), et si les bus mettent parfois trop de temps pour rallier le centre-ville, beaucoup se tournent vers les fraudeurs qui travaillent, pour certains, jusqu'à 3h du matin. Agression d'un policier Il était 17h samedi dernier, quand une vérification de routine émanant d'un agent de l'ordre public à l'endroit de deux jeunes a viré à l'altercation pour dégénérer en agression. Cela s'est passé aux abords du marché Ritadj, à la nouvelle ville Ali Mendjeli. L'endroit, qui connaît une affluence exceptionnelle chaque après-midi, reste depuis le début du mois sacré le théâtre de toutes sortes d'incidents. Selon des témoins oculaires, un individu âgé d'une vingtaine d'années a assené un coup de poing au visage d'un policier alors que ce dernier était occupé par le contrôle d'identité d'un autre jeune qui était à moto. L'assaillant, après avoir accompli son forfait, a pris la fuite devant une foule médusée. Farida. h, O. C.