Les habitants de la cité des 350 Logements à Douéra montent de nouveau au créneau. « Nous sommes entassés comme des damnés dans cette cité lugubre qui ne dispose d'aucune commodité. Celles qui nous sont offertes sont à 3 km d'ici. Nous sommes contraints de nous déplacer sur une route non carrossable puisque la cité, occupée récemment, est toujours en chantier », s'indignent des habitants dans une requête qui porte la griffe d'une association de cette cité appelée « Aïn Dzaïr » adressée aux « hautes autorités ». Des griefs sont mis en avant par les résidants, à l'instar du manque d'éclairage public, de l'inexistence d'espaces verts, d'aires de jeux et de structures devant soustraire les jeunes de la cité à la rue, telle qu'une maison de jeunes ou encore un centre culturel. Les habitants, pour la plupart d'anciens résidants de La Casbah, déplacés au lendemain du séisme de 2003, ne s'expliquent pas cette situation désolante qui perdure dans cette cité à l'aspect sinistre. « On se demande si les autorités ont respecté la réglementation en livrant cette cité qui se trouve sur un relief abrupt et qui connaît des glissements à répétition. D'ailleurs, à terme, cela risque de fragiliser les fondations des immeubles situés dans une région à forte sismicité », signalent les résidants qui réclament la mise en place d'une commission d'enquête pour « confondre » les responsables de cette situation. « Cette situation nous amène à nous poser des questions sur le rôle du bureau d'études et de sa responsabilité sur la conduite des travaux », poursuivent-ils, en mettant à l'index l'OPGI qui ne s'exprime qu'en les obligeant à payer des charges pour des services « fantômes ». Les services concernés, payés rubis sur l'ongle, n'ont pas daigné, assurent les locataires à El Watan, entreprendre des travaux d'entretien dans la cité. « Nous avons occupé ces appartements dans un état dégradé, il n'y avait alors ni fenêtres ni portes et encore moins d'installation électrique ou d'eau potable », a affirmé un habitant (in El Watan 27 octobre 2008). Les « malfaçons » ont contraint les locataires, notamment ceux du rez-de-chaussée des bâtiments A18 et B7, à casser le carrelage des cuisines pour accéder aux regards des eaux usées afin de les déboucher. Le passage clouté est obstrué par des glissières qui ont été réalisées sans respect des normes. Aussi, la passerelle devant « desservir » la cité se trouve à plusieurs mètres des escaliers aménagés sur une pente abrupte.