Après les « tarawih », prière qu'effectuent les fidèles durant les nuits du Ramadhan, le chef-lieu de la wilaya de Bouira, ou ailleurs dans d'autres communes, les barbecues font leur apparition. Avant c'était l'affaire des restaurateurs, mais aujourd'hui, cela est donné à tout le monde de le faire. La saveur des grillades se sent à des centaines de mètres. Il s'agit des grillades en plein air. Quelques heures après le « f'tour », les gens se donnent le plaisir de venir à bout de leur petite faim en savourant un sandwich à base de brochettes, d'escalope, de viande, de merguez ou de foie, cuites à la braise, selon certains restaurateurs, les prix diffèrent. « La brochette d'escalope et de viande coûte 20 DA, tandis que la brochette de foie fait 40 DA, les merguez sont à 40 DA », a expliqué un propriétaire de restaurant, rencontré au centre-ville. Et encore « cela nous permet de travailler un peu durant les soirées. C'est mort pendant la journée », a-t-il ajouté. Ces lieux sont devenus très prisés par les citoyens. « On ne peut pas faire face à notre faim, à longueur de journée, avec ces grillades on arrive à rattraper nos calories perdues », ironise un citoyen. Pour les uns, cette activité est due à l'ambiance du mois sacré. Et pour les autres, c'est d'en profiter afin de glaner quelques sous, et aussi de faire face aux dépenses du Ramadhan. Par ailleurs, cette pratique existe dans d'autres communes. De Bouira jusqu'à Ath Mansour vers l'est ou du côté ouest, dans la ville de Lakhdaria, l'odeur des grillades envahit les cieux. Ça grille partout à Bouira !