Un terrorisme routier qui trouve alibi dans le jeûne En dépit de toutes les mesures prises relativement à la répression de la délinquance routière, certains conducteurs continuent de provoquer, à une folle cadence, de véritables hécatombes. Durant ce mois de piété, censé également être celui de tous les bilans moraux avec prise de conscience, il a été enregistré dix-huit accidents de la route, et on n'en est qu'au 13e jour ! Selon la Protection civile, ces collisions entre divers véhicules, lourds et légers, et survenues pratiquement un peu partout à Constantine, notamment sur les RN3 et 27, Aïn El Bey, le Chalet des Pins, à proximité du marché de voitures (Didouche Mourad), etc. ont tout de même fait 34 blessés dont la plupart graves. Papa, dis, les gens sont-ils devenus fous ? Demande ce petit garçon à son père, en entendant ce dernier commenter avec son voisin les incidents ayant émaillé ce début de Ramadhan. Peut-être est-ce le cas, quand un jeune sur une moto a failli faucher une vieille dame à la nouvelle ville, ou que d'autres chauffards arrivent en trombe et heurtent des enfants traversant la rue, ou que la majorité des propriétaires de véhicules ne respecte pas le code de la route, ou pire, ne l'a jamais appris… la mauvaise humeur est devenue une seconde nature pour ces jeûneurs qui en veulent à la terre entière. A 17h déjà, ils font de la vitesse, slalomant imprudemment entre les files de voitures, doublant dans le chaos, bref effectuant des « prouesses » et autres cascades, mettant la vie de tous les innocents en danger. Cela, c'est le mois sacré à Constantine ! Aires de jeux à Zouaghi : Des enfants arnaqués ! A-t-on le droit d'agir avec une telle légèreté ? Ce qui s'est passé avant-hier à la cité des 500 logements (Zouaghi) est pour le moins honteux ! Une entreprise privée, désignée par l'APC, a, depuis quelque temps, amorcé des travaux d'embellissement des quartiers, entre autres bitumage des chaussées, revêtement des trottoirs et aménagement d'espaces verts à proximité des immeubles. Jusque-là l'initiative est excellente. En achevant donc ce travail, les ouvriers ont procédé ce lundi à la pose de jeux pour enfants, en l'occurrence des balançoires et toboggans. Des dizaines de gamins, les yeux brillants de joie et d'impatience, assistaient, aussi sagement que possible à l'évènement. Ils ont suivi, dans un silence quasi religieux, l'implantation de ce matériel ludique. Aussitôt cet équipement installé, les ouvriers, ou les responsables de l'entreprise, ont permis aux gamins, exultant, de l'étrenner. Entre-temps, l'entrepreneur qui devait faire réceptionner son matériel par les autorités communales, ayant le lendemain vainement attendu ces dernières, ne trouvera pas mieux à faire que de démonter les jeux et de les emporter, au grand dam des enfants, dont plusieurs étaient en pleurs. L'on nous fera savoir que le même scénario s'est déroulé plus loin dans la cité. Le chef d'équipe expliquera qu'il ne peut laisser un équipement aussi coûteux (1,09 millions de dinars) alors qu'il n'a pas été réceptionné, (le p.-v n'a pas été signé) et qui plus est, a été laissé sans gardiennage alors que des adultes l'ont squatté, au risque de l'endommager. A quand un minimum de sérieux ? Du hip hop à la place Kerkeri Les Constantinois passent diversement leurs soirées de Ramadhan. Entre cafeterias, sorties en famille ou encore feuilletons télé à la maison, les options ne manquent pas. Des jeunes, adeptes de danse hip hop ont, pour leur part, choisi de se regrouper à la place Kerkri pour s'adonner à leur hobby préféré. Ils sont une dizaine à se préparer avant d'investir la petite piste qu'ils ont dénichée, profitant des terrasses de café non encore attribuées. Ils offrent à l'assistance, composée surtout de jeunes et autres curieux, des figures acrobatiques à vous couper le souffle. Farida. h, O. C.