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Quand « la ligne éditoriale » neutralise « le cabinet noir »
Les festivals sont-ils la meilleure forme de la promotion culturelle ?
Publié dans El Watan le 03 - 09 - 2009

L'Etat doit-il être derrière chaque festival culturel ? La qualité n'est-elle pas liée à l'indépendance des festivals ? Des tentatives de réponses ont été apportées, mardi à l'espace de la librairie Socrate, dans le cadre des soirées « Les mille et une news », organisées par le quotidien El Djazaïr News.
Il n'y a ni pression, ni cabinet noir, ni personne à nous dire ce qu'il faut faire », a déclaré Hamraoui Habib Chawki, ex-directeur général de l'ENTV et président du Festival du cinéma arabe d'Oran. D'après lui, le festival, comme les journaux, a une ligne éditoriale. Il n'a donné aucune précision sur les contours de cette « ligne ». « Il est normal que j'informe le ministère de la Culture sur certains détails du festival. Mais je ne demande l'autorisation de personne pour ramener tel ou tel film pour rendre hommage à tel ou tel artiste. Il n'y a ni pression ni manipulation », a-t-il soutenu en appelant à « dépolitiser » le débat. Lakhdar Bentorki, directeur de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI,organisme public), a affirmé n'avoir jamais demandé au ministère de la Culture ou au wali ce qu'il allait programmer aux festivals de Timgad et de Djemila.
Silence, on ne censure pas !
« On ne nous dit rien et on ne nous impose rien », a-t-il dit. Pour Brahim Noual, directeur de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS) et commissaire du Festival international du théâtre professionnel, il n'y a jamais eu de comité de censure pour sélectionner les pièces. Selon HHC, le Festival de Marrakech, au Maroc, et celui de Carthage, en Tunisie, relèvent d'une stratégie d'un Etat. « Alors pourquoi pas en Algérie. Sous le communisme, les festivals de Moscou étaient de bonne qualité. C'était de la perfection. Il n'y a pas un festival dans le monde qui ne soit pas soutenu par l'Etat. La promotion de la culture est également du ressort de l'Etat », a ajouté l'ex-ministre de la Culture. Citant l'exemple de Cannes, il a appelé à donner aux festivals un caractère d'utilité publique pour une meilleure organisation. Le festival ne doit, selon lui, pas être une propriété privée. « Le festival est le dernier cercle dans l'action culturelle. C'est une occasion de se rencontrer, de débattre et de se connaître. Occasion également pour le public de contacter les créateurs », a, pour sa part, relevé Brahim Noual. « Il faut bien négocier le virage de ces festivals pour qu'ils ne soient pas instrumentalisés par les pouvoirs publics ou utilisés comme des tribunes pour l'opposition. Les festivals doivent être des espaces destinés aux créateurs algériens pour qu'ils puissent s'ouvrir aux autres », a estimé HHC.
Selon lui, le rôle d'un festival n'est pas d'embellir l'image de l'Algérie. « Embellir l'image de l'Algérie est la mission des diplomates pas celle de l'intellectuel. Celui-ci représente l'image créative parlante du pays », a-t-il affirmé. Cette déclaration a suscité des sourires dans la salle. La raison en est simple : Hamraoui Habib Chawki vient d'être nommé ambassadeur d'Algérie en Roumanie. Hmida Layachi, directeur d'El Djazaïr News et modérateur des débats, a dit que HHC ne pouvait pas rester jusqu'à la fin de la soirée puisqu'il devait rejoindre Bucarest hier. Lakhdar Bentorki a regretté que les structures ne suivent pas forcément l'organisation des festivals, même si Timgad, à titre d'exemple, a dépassé la trentième édition. « Mais il y a des acquis comme le théâtre de 7000 places qui sera construit à côté du site de Timgad ou le goudronnement de la route entre Sétif et Djemila », a-t-il annoncé. HHC a évoqué aussi « les acquis » en parlant de 4 salles de cinéma qui seront construites à Oran à la faveur du festival. Lakhdar Bentorki a reproché aux médias de ne pas aider à la promotion des festivals. « A chaque fois, les écrits ne s'intéressent pas aux contenus des spectacles mais aux artistes qui auraient été écartés. A Cannes, le journaliste paye son badge pour avoir accès. Chez nous, le journaliste nous insulte pour entrer », a-t-il proclamé.
Brahim Noual s'est élevé contre « la critique stérile » devenue, à ses dires, un sport national. « Nous n'avons jamais mis à l'écart les compétences et nous sommes les premiers à dénoncer la médiocrité », a-t-il noté. Il a cité l'exemple de la non attribution de certains prix de la première édition du festival du théâtre professionnel faute de pièces de qualité. Il a évoqué le peu d'intérêt des opérateurs économiques aux actions culturelles. La faiblesse du mécénat et du sponsoring pose le problème des financements. Pour Lakhdar Bentorki, l'argent dépensé par l'Etat pour les activités culturelles n'est pas une perte. Hamraoui Habib Chawki a observé que les 50 millions de dollars sont consacrés chaque année au Festival du cinéma de Dubaï, alors que 2 millions de dollars sont dépensés au Festival d'Oran. « En dépit de la participation de l'Etat à 25% au budget de ce festival, nous avons des dettes qui dépassent les 6 millions de dinars », a précisé HHC, soulignant, dans la foulée, que la mission de la télévision, en tant qu'institution culturelle, est d'aider à produire des films. Il a souligné que l'ENTV a accordé une aide financière au Festival du film amazigh sans contrepartie. Selon El Hachemi Assad, commissaire de ce festival, 11 millions de dinars sont consacrés à cette manifestation chaque année. Après une période d'itinérance, ce festival sera à Tizi Ouzou à partir de 2010.
« L'idée de lancer ce festival est liée à la volonté d'accompagner l'émergence du cinéma d'expression amazighe dans le pays. Pour moi, le festival est une institution, c'est un plan de charge à longueur d'année », a relevé El Hachemi Assad, qui a évoqué le lancement d'une revue spécialisée de cinéma et l'organisation d'ateliers de formation. « Si on parle du cinéma en Algérie, il faut parler de la formation, de la production et de la distribution », a estimé HHC. Lakhdari Bentorki s'est plaint de la difficulté de trouver des films à projeter dans les salles El Mougar et Atlas, à Alger, faute de distributeurs organisés. Nouvellement rouverte, l'Atlas est dotée de deux salles, l'une de 1500 places, l'autre de 400, les deux équipées de cabines de projection. L'ONCI, selon lui, va, en accord avec le ministère de la Culture, acheter des films pour étoffer la programmation des salles. « L'exploitation de ces salles permettra l'achat d'autres films. Cela va exiger du temps », a-t-il estimé. Instruction a été donnée, selon lui, pour qu'El Mougar et l'Atlas restent ouverte même avec deux clients dans la salle. A quoi sert un festival de cinéma si les films participants ne sont pas projetés pour le grand public ? La réponse de Hamraoui Habib Chawki se veut simple : la projection dans les salles exige le payement de droits. « Et puis, il y a des films applaudis à Cannes qui n'ont jamais été programmés à Paris », a-t-il relevé. A la question de savoir si HHC allait continuer à présider aux destinées du festival d'Oran, après les nouvelles fonctions diplomatiques, l'ex-directeur de l'ENTV a déclaré qu'il n'hésiterait pas à prendre un congé et à venir participer à la manifestation même en bénévole. D'après lui, le festival du court métrage de Taghit pourrait ne pas se tenir cette année pour des considérations logistiques.
« Mille et une nuits » Librairie Socrate,
28, rue Boualem et Ahmed Khalfa (ex-Burdeau), Alger


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