Une conférence-débat sur le thème « Médias sportifs et éthique professionnelle » s'est tenue hier à la salle El Mougar, à l'initiative du secrétaire d'Etat chargé de la Communication auprès du Premier ministre, Azzedine Mihoubi. Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, et Mohamed Mecherara, président de la Ligue nationale de football (LNF), étaient présents aux côtés du secrétaire d'Etat. Ce dernier a ouvert la conférence par une analyse très relevée du sujet choisi pour la circonstance. De par sa formation et aussi son (très) riche vécu dans le domaine de la communication, M. Mihoubi a touché du doigt les véritables tares qui empêchent le développement de la presse sportive. Il les a répertoriées : manque de professionnalisme, niveau de maîtrise de la langue qui laisse à désirer, diffamation, publication de fausses informations, propagation de la rumeur, informations non vérifiées avant publication... Le conférencier avertit : « Si ces pratiques persistent, l'autorité peut intervenir et stopper cette dérive. Les médias et les professionnels du secteur doivent observer les règles universelles en la matière. » M. Mihoubi a été clair : « Dorénavant, tous les acteurs (éditeurs, journalistes, dirigeants...) doivent faire attention à ce qu'ils disent, écrivent et publient. » Le message est sans équivoque : tout manquement à l'éthique et la déontologie coûtera à ses auteurs. M. Mihoubi a aussi regretté « l'absence de l'aspect éducatif dans le discours et le message véhiculés par les médias ». Il a ensuite énuméré trois axes de travail : la formation continue en direction dans le domaine de l'information sportive, la relation médias/instances sportives et les moyens appropriés de la lutte contre la violence dans les stades. Tout cela, selon le conférencier, devrait déboucher sur la mise sur pied d'une charte de l'éthique. Hachemi Djiar a pour sa part axé son intervention sur la politique de son département et a abordé plusieurs questions liées à l'activité de ce secteur. Il a mis en relief les politiques menées depuis l'indépendance, les moyens et infrastructures développés par l'Etat et souligné l'importance de la lutte contre la violence dans les stades ainsi que le rôle des associations sportives et des différents acteurs dans la promotion du sport, les relations médias-sports et leur implication dans le développement ou la régression du sport. La lutte contre la violence demeure le cheval de bataille des pouvoirs publics, comme l'a réitéré le ministre de la Jeunesse et des Sports. De son côté, Mohamed Mecherara, président de la LNF, a mis l'accent sur « la disponibilité pleine et entière de la fédération à œuvrer de concert avec les médias pour valoriser le football. La réussite du football et de la fédération passe obligatoirement par une entente entre nous et les médias ». Il a annoncé dans la foulée « une contribution imminente de la fédération dans la lutte contre la violence grâce au concours gratuit des internationaux dans la confection de clips et de spots pour sensibiliser les supporters ».