Le docteur Abderrahmane Mebtoul, expert international, dans une contribution qui paraîtra prochainement dans les colonnes d'El Watan, s'interroge sur la répartition réelle des richesses du pays. Le gouvernement, qui n'a jamais voulu faire une enquête précise – pour des raisons politiques qui contrediraient ses discours – relative à la répartition par couches sociales du revenu national, se contente de donner un agrégat global d'amélioration du revenu de 31% entre 2000 et 2008, selon le ministère du Travail. La question se pose sur la validité d'une ancienne enquête internationale où, selon les estimations des programmes des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la Banque mondiale, le taux des personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté en Algérie, qui gagnent moins de deux dollars par jour, serait estimé à plus de 20% de l'ensemble des habitants. Les employés touchant des salaires variant entre 12 et 35 000 DA constitueraient plus de 60% de la masse salariale alors que les employés dont les salaires entre 100 et 300 000 DA constitueraient 10% de cette dernière. 2,8% des revenus de l'Algérie sont répartis sur 10% des classes les plus démunies du pays alors que 20% des catégories les plus riches bénéficieront de 42,6% de la fortune et des revenus. Mais fait nouveau, une partie de la classe moyenne commence graduellement à disparaître et à rejoindre la classe pauvre.