Même si le public était timide par rapport aux autres concerts, Djamel Allam a, tout de même, conçu un baume convivial, une ambiance pittoresque s'est emparée du chapiteau. Les mains en l'air, les hochements de tête de gauche à droite, le public était conquis et à la fois émerveillé par le rendement musical. Avec les sons veloutés de sa voix mêlée aux sons synchronisés des instruments, il a entraîné ses fans dans un univers musical fictif. En présence du groupe Couscous Clan, Allam a interprété les titres qui ont fait la gloire de son parcours artistique, et ce, en faisant des pas de danse entre kabyle, chaâbi et aâssimi. Allam amorce son concert avec la chanson Ghali lah, une chanson dédiée aux cinq chefs historiques du FLN interceptés par l'armée française en 1956 dans un avion reliant Rabat à Tunis. Il enchaîne avec A tir el kafs, Deglatou, Khouya El Hachemi, en hommage à Hachemi Guerouabi, ainsi que A yemma aàzizen our rettrou, Djawhara. Djamel Allam n'a pas omis de rendre un vif hommage aux journalistes assassinés, en interprétant la chanson Awid afousik. Il continue avec Thella, Enighass rouh, Mohand serbi latay. Boualem, à la guitare, le petit-fils de cheikh Bouzouzou de Béjaïa qui été le premier maître de cheikh Saddek El Bedjaoui, interprète le texte écrit par son grand-père A ya belaredj. C'est le tour de Mounia, chanteuse et comédienne au Théâtre régional de Béjaïa, de s'illustrer en interprétant un cocktail aâssimi. Allam termine son concert avec la célèbre chanson Mara ad yughal. Tout le monde en piste. Et place au concours des youyous, idée originale de Djamel Allam. La lauréate a gagnée un coffret de tous ses albums, alors que les autres concurrentes ont gagné des invitations pour les prochains concerts qui seront organisés à la Médina.