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La fête du 19 juin supprimée
L'Algérie ne commémorera plus le coup d'Etat
Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2005

La dimension historique de la Réconciliation nationale - une politique prônée par le président Abdelaziz Bouteflika -commence à se dessiner clairement.
C'est dans le sillage de cette démarche que le Conseil de gouvernement a examiné et endossé un avant-projet de loi portant modification de la loi du 23 juillet 1963 amendée, fixant la liste des fêtes nationales, un projet essentiellement conçu pour supprimer la commémoration du coup d'Etat de 19 juin 1965 qui porta Houari Boumediène au pouvoir dans des conditions qui demeurent, 40 ans après, diversement appréciées. Néanmoins, il faudra attendre l'aval du Conseil des ministres et celui de l'institution législative, chose qui ne sera qu'une simple formalité, pour que l'Algérie cesse officiellement de célébrer ce coup d'Etat. Le geste de Bouteflika qui, soit dit en passant, fut l'un des acteurs de ce putsch et membre du Conseil de la révolution, s'explique par son souhait de se situer au-dessus de la mêlée pour pouvoir concrétiser cette autre facette de sa « réconciliation globale ». Se basant sur les nouveaux rapports qu'entretiennent deux hommes concernés par le coup d'Etat, Ahmed Ben Bella, qui a été renversé en 1965, et Abdelaziz Bouteflika, l'un des lieutenants les plus proches de Boumediène, des observateurs trouvent que la démarche présidentielle était, somme toute, prévisible. Mieux encore, Ben Bella s'est même proposé de piloter l'initiative présidentielle. Tout compte fait, le président de la République, en supprimant cette date de la liste des jours fériés, a tourné une page sombre de l'histoire post-indépendance de l'Algérie et mis fin à la culture des coups d'Etat, une pratique consacrée par les mœurs politiques algériennes depuis l'institutionnalisation du 19 juin comme « fête nationale ». A quoi rime encore cette date tant controversée si ce n'est à réaffirmer une volonté évidente de domination ? Cette courte période de l'histoire est peu connue, pour ne pas dire totalement méconnue, des nouvelles générations. « Sursaut historique », « redressement révolutionnaire », « acte salutaire », « réajustement historique »... étaient, entre autres, qualificatifs puisés dans la terminologie officielle et qui furent utilisés par le pouvoir politique de l'époque pour légitimer le renversement. Que s'était-il donc passé dans la première heure du 19 juin 1965 ? Ben Bella était tiré de son sommeil par le colonel Tahar Zbiri, chef d'état-major de l'armée, qui lui annonça son arrestation. Coordinateur de l'opération, Kasdi Merbah avait rallié au coup les chefs de la Gendarmerie, Ahmed Ben Cherif, et de la Sûreté nationale, Ahmed Draïa. Ce fut un pronunciamento exécuté au quart de tour et sans verser une goutte de sang, selon un timing minutieusement programmé. Aux premières heures de la matinée, les Algérois furent surpris de voir les chars stationner dans les principaux boulevards de la capitale. Quelque chose d'inhabituel se produisit : le pays avait changé de main. Houari Boumediène n'allait pas tarder à se faire connaître comme le nouveau maître.

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