Les occupants du foyer des jeunes filles, sis à la rue Boudali Mohamed, à proximité de la place des Victoires, ont été sommés de quitter les lieux. Ils viennent d'être poursuivis en justice par un soi-disant propriétaire de l'immeuble qui est à l'état d'abandon depuis plusieurs décennies. Les occupants – 7 jeunes filles et une concierge, une personne âgée avec sa fille et ses petits-fils – n'arrivent plus à fermer l'œil depuis qu'ils ont reçu la visite, au premier jour du mois de Ramadhan, d'un huissier. Ce dernier, muni d'un arrêté d'expulsion, les a mis en demeure de quitter les lieux. Il leur a remis des convocations pour se présenter devant la justice le 22 septembre prochain. N'ayant reçu aucun écho favorable malgré les démarches auprès des services de la daïra et de la wilaya, ce groupe, dont certaines sont malades et stressés, s'est rapproché de la rédaction locale pour faire part de son désarroi et exposer la situation dans laquelle il se trouve. Ces personnes, la énième fois, veulent attirer l'attention des autorités locales et faire part de la « hogra » dont elles sont victimes. Il n'est sans doute pas inutile de signaler que l'assiette de l'immeuble en question, situé dans un quartier chic de la ville, est très convoitée par certains. La démarche de ces occupants à présent est de savoir qui est le vrai propriétaire de cet immeuble se trouvant dans un état de délabrement très avancé au risque de s'effondrer à tout moment. L'immeuble en question aurait appartenu a une institution catholique qui l'a abandonne dès l'indépendance du pays. Depuis cette date et jusqu'en 2000, il est passé entre les mains des directions locales de la santé et de la jeunesse et des sports. Celle-ci, dans les années 1980, a affecté les 2ème et 3ème étages de l'immeuble à des jeunes filles SDF avec une loge au rez-de-chaussée pour la concierge. Les charges étaient bien sûr supportées par les locataires jusqu'à l'année 2000. En 2008, devaient-elles poursuivre « nous avons reçu la visite des agents du secteur urbain « Emir » pour un état des lieux, ainsi que pour la constitution de dossiers et pour un recensement éventuel en cas de relogement ». Nos interlocutrices lancent de ce fait un appel de détresse à la justice à l'effet de reconsidérer la décision d'expulsion prise à leur encontre.