« Les agents du secteur urbain ont dressé un état des lieux en constatant la vétusté de la bâtisse et, alors que nous nous attendions à être relogées, voilà qu'un huissier se présente à l'immeuble avec un arrêté d'expulsion. » Les familles, résidant au foyer de jeunes filles sis au 2 rue Boudalia Mohammed, ex-Dupuy Trin à la Place des Victoires, sont sous la menace d'une expulsion. Leurs représentantes nous ont rendu visite à notre rédaction pour nous faire part de leur situation. Elles sont cinq jeunes femmes et une famille à résider dans un immeuble de 3 niveaux et, ce, depuis plusieurs années. Cet immeuble, font-elles remarquer, appartenait à une institution catholique. Il a été abandonné à l'indépendance et géré successivement par les sœurs ainsi que par la direction de la Jeunesse et des Sports. « Nous nous acquittions, pour notre part, de toutes nos charges », déclarent nos interlocutrices en indiquant que, « le 3 février 2008, les agents du secteur urbain Emir Abdelkader se sont déplacés sur les lieux et ont relevé notre identité en vue de la constitution d'un dossier dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire.Il faut signaler que la bâtisse en question est dans un état de délabrement très avancé. Elle risque à tout moment de s'effondrer sur nos têtes. D'où la visite d'inspection de ces agents. Ces derniers ont ainsi pu dresser l'état des lieux, tout en mesurant la gravité de la situation. Alors que nous nous attendions à être relogées, voilà qu'un huissier se présente à l'immeuble avec un arrêté d'expulsion. » Nos interlocutrices étaient visiblement dépitées de se voir menacées d'expulsion : « Nous n'avons pas où aller. Nous n'avons pas les moyens pour acheter un logement ». C'est ainsi que ces familles lancent un cri de détresse à l'intention des pouvoirs publics.