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Ramadhan à Tizi Ouzou : Soirées hautes en couleurs
Publié dans El Watan le 10 - 09 - 2009

La maison de la culture et un parc de loisirs récemment ouvert sont les deux pôles d'attraction de la ville.
« Je ne suis pas encore allé à Tizi Ouzou pendant ces soirées ramadhanesques, mais j'imagine que c'est le même décor que l'année dernière », dit Samir, un habitant de la commune d'Irdjen. Il faut dire qu'en dehors de la capitale des genêts, les habitants n'ont pas forcément quelque chose à se mettre sous les yeux. Pour meubler les soirées ramadhanesques, le villageois, depuis des années, n'a que le petit café du coin où la salle de projection vidéo aménagée pour la circonstance. « Si je rencontre un ami, on s'attable pour discuter un peu, sinon, je rentre à la maison pour me connecter ! », poursuit-il. À 17 km de là, au chef-lieu de wilaya l'ambiance est rehaussée par quelques activités nocturnes. A fortiori, le mois sacré coïncide avec la saison estivale qui tire à sa fin. Un fait, qui a changé quelque peu les habitudes des citadins. Dès la rupture du jeûne les gens se ruent chez les glaciers qui ont ouvert aux côtés des cafeterias. Les jeunes et moins jeunes, des familles vadrouillent très tard dans la nuit en nombre, à la faveur de la température douce de la nuit.
La nouveauté qui vient bousculer les usages des citoyens est le transport. Les bus de l'Etuto passent au mode nocturne. « Nous assurons un service minimum avec 3 bus mis à la circulation en ce début du mois », informe le receveur tout sourire. La circulation est aussi dense qu'en plein jour sur les principaux axes de la ville. « C‘est normal, plusieurs accès sont fermés à la circulation pour des raisons sécuritaires, dit-on. Du coup, tous les véhicules convergent vers le boulevard Abane Ramdane, frères Belhadj et Lamali Mohamed. En plus, aucun policier n'y est pour réguler la circulation », dit un passager. Evoquant l'aspect sécuritaire, il y a lieu de constater une forte présence policière. Comme chaque mois de Ramadhan, la cellule de communication de la sûreté de wilaya annonce des mesures exceptionnelles.
Vedettes de la chanson au programme
Quel plan pour le divertissement ? Trois adresses. Devant la salle de spectacle de la maison de la culture Mouloud Mammeri l'on se masse chaque soir derrière les haies de sécurité à partir de 21h30. Comme il est de tradition, à la maison de la culture, pas moins de 30 artistes sont proposés au public pour cette seconde moitié du mois sacré. Le stade Oukil Ramdane qui avait rouvert ses portes aux spectacles musicaux à l'occasion du Festival panafricain (Panaf'09) est également mobilisé pour accueillir cinq soirées artistiques, avec en ouverture le phénomène Allaoua. De grosses pointures connues pour leur popularité figurent au programme, à l'image de la star de la chanson raï chabba Zahouania, Medjahed Hamid, Mourad Gerbas … et, pour les férus du chaâbi, Akli Yahiaten montera en scène au vingtième jour du mois. Du côté de la Nouvelle-Ville, à quelques encablures du lieudit Fleuriste, une autre attraction fait un carton. Le parc de loisirs Tammaghra. Il est 22h. Devant l'entrée, le parking automobile affiche complet. Des familles, des adolescents se bousculent dans le calme devant les guichets pour en procurer un ticket pour l'attraction de son choix.
La fouille est minutieuse. Cet établissement privé qui draine près de 10 000 visiteurs par jour est très bien sécurisé. À l'intérieur, c'est l'embarras du choix. On y trouve plusieurs attractions dont la piscine, le manège et une salle de spectacle. Plus original encore, une khaïma (tente) longitudinale où l'on donne des soirées exclusivement chaâbi est installée à l'entrée. Le décor est fascinant et digne du style. Pour mettre les visiteurs dans l'ambiance, des kaâdate sont organisées. Les tapis, les couleurs vives, le parfum, la lumière tamisée et les gâteaux servis pour accompagner la soirée plongent l'hôte dans une ambiance conviviale où l'on « savoure » du texte instructif, profond et une mélodie entraînante. Un investissement salutaire Le parc est une propriété privée ; un investissement salutaire qui vient soulager une population avide de divertissement. Une initiative qui vient aussi extirper les Tizi ouziens de la monotonie et des soirées « plates » auxquelles ils ont fini par s'habituer.
L'espace se veut une destination culturelle. L'on rencontre dans les allées, des artistes qui exposent et vendent des produits artisanaux. Un institut privé promeut son produit, en proposant des formations spécialisées. « Ça se passe très bien. On voit que les gens n'ont pas l'habitude avec ce genre d'endroit, mais bon, ils s'y mettent ! », réplique M. Mâakni Smaïl, un artiste-peintre et créateur de poterie. « Attention au gamin, madame ; tenez-le ! », demanda gentiment la représentante de Nadia Cherrak, une artiste plasticienne qui expose et vend de sublimes tableaux, à une mère dont l'enfant est intrigué par le trépied supportant les tableaux. Derrière la salle des spectacles et la piscine, une structure assez imposante, des éclats de rires, mais parfois des cris fusent à tue-tête. C'est le manège pour enfants. Sur les visages des gamins se lit le ravissement devant les machines.
Six jeux sont proposés selon une tranche d'âge inferieure à 18 ans. Les adultes sont tenus de répondre aux caprices et aux exigences de leur progéniture. « Je suis venu des Issers pour découvrir ce lieu. On m'en a parlé. Je trouve que c'est une très bonne chose. On sent que les gens découvrent quelque chose de nouveau susceptible de changer un tant soit peu leurs habitudes », nous dit Kamel. Pour Malik, un père de famille : « Les enfants se sont bien marrés, on a passé du bon temps ; c'était impeccable ! Seul bémol, on ne devrait pas interdire l'eau pour en acheter à l'intérieur à 50 DA ! », ricane-t-il. La main sur le front, Zina est descendue groggy du « grand huit ». « Waw, je veux m'asseoir, j'ai la tête qui tourne », lance-t-elle. « J'ai suivi quelques spectacles à la maison de la culture, mais cette fois je voulais vraiment prendre un peu d'air et m'amuser. Ce n'est pas la première fois que je viens ici. L'endroit présente plusieurs avantages du fait que l'espace soit familial, on se sent en sécurité. Voyez-vous, on sent vraiment que quelque chose a changé sur le plan loisirs à Tizi Ouzou », conclut-elle. Comme Samir, les villageois de la Haute Kabylie se contenteront des cafés maures en attendant qu'un hypothétique investisseur bouscule leurs habitudes.


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