Toutefois et malgré une population importante et des moyens conséquents, Oran accuse toujours un déficit en ce liquide vital. A Oran, comme dans les autres wilayas du pays, les besoins en sang ne cessent d'augmenter vu l'augmentation du nombre des accidents de la route et des agressions. La majorité de donneurs le font parce qu'ils ont un membre de la famille ou un ami qui a besoin d'une poche de sang. Les donneurs réguliers ne représentent qu'un faible pourcentage du nombre global des donneurs recensés par le centre de transfusion sanguine. Le problème de manque de sang se pose avec acuité pour les gens qui ont un rhésus négatif. C'est ainsi que le Centre de transfusion sanguine (CTS) d'Oran a lancé une opération d'élaboration d'un fichier identifiant les donneurs de sang de Rhésus négatif. Ce fichier a pour but de faciliter l'accès, en cas d'urgence, aux individus de Rhésus négatif. Dans ce cadre, les personnes ayant le Rhésus négatif âgées entre 18 et 65 et qui sont en bonne santé sont appelées à se rapprocher de l'hôpital ou du Centre de Transfusion Sanguine (CTS) le plus proche. Le deuxième problème concerne la rareté des plaquettes de sang. Un problème dû au manque d'équipement et notamment les séparateurs de cellules qui permettent de prélever à un donneur uniquement des plaquettes tout en lui restituant en même temps ses autres composants sanguins. Selon les spécialités en hématologie «le manque de plaquettes est à l'origine de la mort de certains patients». Les intervenants ont vigoureusement critiqué la politique de distribution du sang et ses dérivés. Concernant la collecte, on apprend que plus de 20.000 poches ont été collectées. Une grande partie de la quantité de sang stockée au niveau de la banque du sang est collectée au cours des sorties de sensibilisation qui touchent les universités et les lieux publics.