A Cheurfa, à Ait El Hadj Ali, à Ighil Imoula et à Ait Abdelmoumène, des centaines d'habitations ne sont pas raccordées au réseau de l'assainissement. Le cas du quartier dit El Djama, dans le village Tassoukit, est édifiant. Plus de 30 foyers ne disposent pas d'un réseau pour l'évacuation des eaux usées. Les fosses septiques et les rejets à ciel ouvert montrent une image des plus rebutantes. Avec le temps, l'environnement immédiat en prend aussi un mauvais coup. Plusieurs arbres fruitiers ont péri et l'air est devenu irrespirable à cause des odeurs pestilentielles sévissant, en été particulièrement. Un habitant dira avec regrets qu'il habite dans cette zone depuis plus de trois décennies. «Pour évacuer mes eaux usées, j'ai dû creuser une fosse septique, mais avec le temps, celle-ci déborde. En été, je ne peux ouvrir mes fenêtres, tellement l'odeur est insupportable, pendant que des nuées de moustiques envahissent les lieux», ajoute le même habitant, contraint aujourd'hui d'abandonner l'entretien de son petit verger. Les habitants de ces foyers ne cessent d'interpeller les autorités concernées quant à la nécessité de penser à réaliser un réseau d'assainissement pour non seulement épargner à la population les divers désagréments mais aussi à préserver l'environnement.