D'après plusieurs parents d'élèves, l'ancienne directrice a causé pas mal de dégâts. «Elle a vendu la totalité des machines de menuiserie avec lesquels étaient censés s'exercer nos enfants en leur faisant croire qu'elle voulait les remplacer par de nouvelles», dénonce une parente d'élève qui a souhaité garder l'anonymat. Aujourd'hui, cette directrice est partie, et l'arrivée de la nouvelle n'a rien changé aux conditions d'apprentissage de ces enfants handicapés. «Avant ces deux dernières directrices, le centre faisait un travail formidable. En rentrant à la maison, tous les jours mes deux enfants m'apportaient leurs réalisations : des jouets en bois ou de la poterie, mais aujourd'hui ils n'apprennent rien», commente la même parente. Par ailleurs, le transport auquel ils ont droit n'est pas assuré depuis deux ans. Pourtant, le bus est à la disposition du centre. La raison de sa non-utilisation est due selon la directrice à l'absence d'un chauffeur. «Mes fils sont donc obligés d'emprunter le bus privé pour se rendre à leur école, mais à cause de leur handicap, ils sont souvent victimes de vol d'argent ou de téléphone», regrette cette maman en ajoutant : «De toute façon, même à l'intérieur du centre, les élèves sont parfois exploités. Les agents d'entretien les obligent à passer la serpillère ou à faire du jardinage. Alors qu'à la base, ce centre est censé leur apprendre des activités liées à la menuiserie et l'électricité pour les garçons, ainsi que la coiffure, la couture et la broderie pour les filles.» Nous avons tenté, à maintes reprises, d'entrer en contact avec la direction, mais en vain. Le téléphone est en dérangement et la directrice est très souvent absente. D'après des sources proches, elle aurait un autre poste de travail en plus de celui de directrice dans ce centre. Les parents d'élèves tirent la sonnette d'alarme sur ces problèmes et interpellent les pouvoirs publics à prendre en considération leur inquiétude et à inspecter sérieusement le centre.