Les derniers incendies de forêt ayant dévasté quelque 240 ha entre maquis et broussailles dans la réserve forestière de Tikjda, à Bouira, seraient d'origine criminelle, à en croire les responsables de la Conservation des forêts et du Parc national du Djurdjura. Nos interlocuteurs, qui dénoncent les agissements criminels de certains citoyens inconscients, qui auraient agi de la sorte pour libérer des passages à leurs cheptels, ont annoncé qu'une plainte contre X a été déposée dans l'espoir de démasquer les coupables. Selon nos interlocuteurs, la piste criminelle est établie, dès lors que des gardes forestiers, qui assurent une permanence quotidienne dans cette zone boisée, ont remarqué lors du premier départ d'incendie en fin d'après-midi du 31 août dernier un véhicule de marque Logan qui passait par là, quelques minutes seulement avant que le feu ne se soit déclaré. Cela s'est produit, selon nos interlocuteurs, à un moment où il est supposé une baisse de vigilance, quelques minutes seulement avant le moment de la rupture du jeûne. Autant pour le deuxième foyer d'incendie qui s'est déclaré dans l'autre versant, au moment où les personnes mobilisées pour circonscrire le premier incendie prenaient un moment de répit. Les incendiaires auraient utilisé la technique de la bougie qu'ils laissaient allumée pour se donner le temps de quitter les lieux avant le déclenchement de l'incendie. Selon les dernières estimations faites par les services des forêts de la wilaya de Bouira, les incendies de la semaine écoulée sur les hauteurs de Tikjda ont dévasté quelque 90 ha de maquis de chêne vert, 90 de broussailles et pas moins d'une quarantaine d'hectares de régénération de cèdre de l'Atlas.