Il a des semelles de vent. Il est aérien. Il est lunaire. C'est un moonwlker algérien. Il chante le patrimoine et il fait show... au cœur ! Ce n'est autre que Hakim Salhi, qui a donné un concert de toute beauté dans le cadre du 1er Festival international culturel du Ramadhan au centre d'affaires Al Qods, à Cheraga (Alger). Un événement organisé par Allstores en partenariat avec le groupe Sidar, sous le patronage du ministère du Commerce. Vendredi soir, malgré une nuit fraîche et un vent levant, le public n'a pas été dissuadé. Au contraire, il est venu massivement pour passer un agréable moment avec le très remuant Hakim Salhi. Aussi, des familles... nombreuses et une faune de jeunes se sont délectés, éclatés et ont dansé sur les rythmes typiquement et éclectiquement algériens allant du wahrani, au raï, du chaoui au tindi ou encore au alaoui. Hakim Salhi a offert un récital de plus de deux heures non-stop. C'est qu'il avait la forme... olympique. Hakim Salhi allie chant, son et danse. Un exercice de style rare en Algérie, unique même pour un artiste déclinant un show à l'américaine. L'assistance se verra mettre du baume au cœur et bien sûr en chœur avec sa playlist comptant des titres commes Khoumayssa, une histoire d'un amour impossible, Nesibti Yamina dont le texte est du grand poète de ch'ir el malhoun (poésie chantée) Mostefa Benbrahim — déjà interprété par Khaled dans les années 1990 (et figurant sur son nouvel album Liberté) — Nagoud Maâk, Yak Ana Nabghiha, une ballade où il déclare sa flamme à sa dulcinée envers et contre tous, Hada Hob H'bal, Activer, Naviguer ou encore Sahraoui. C'est sûr, Hakim Salhi est un « ambianceur », un danseur et chanteur qui s'est surpassé et qui ne fait qu'évoluer dans sa direction artistique. « J'essaie de donner un spectacle où il y a du chant, du son et du show. Je veux faire partager cela avec le public. Du chant, de la musique et du visuel. J'interprète mon propre répertoire. Du raï, du chaoui, du tindi... Je suis un chanteur algérien et j'appartiens à tous les Algériens », nous a-t-il confié. La preuve : il a remis au goût du jour l'instrument de percussion traditionnel de l'Ouest algérien, le guellal. C'est devenu sa caisse de résonance surtout quand il joue du aloui. Récemment, il a fait fureur avec au Canada lors d'un festival. Hakim Salhi vient de publier un nouvel opus intitulé Cibla aux éditions CGA-Izme. Les activités culturelles de ce festival sont dédiées à la manifestation « El Qods, capitale éternelle de la culture arabe » en signe de soutien à la cause palestinienne. L'objectif premier de ce festival est de faire connaître le patrimoine culturel et artisanal de l'Algérie et de consolider les passerelles entre les pays du Maghreb et la Palestine. Cette manifestation s'articule autour de deux volets essentiels, à savoir l'exposition qui s'étale sur une superficie de plus de 8000 m2 sur 7 niveaux, dont deux réservés à l'artisanat et les cinq autres consacrés à l'exposition commerciale de tous types de produits ; le volet artistique comprend un vaste programme culturel animé par une pléiade d'artistes algériens de renom tels que Hamidou, Naïma D'ziria, Chaou Abdelkader, Noureddine Allane, Hakim Salhi, Abderrahmane Djelti... L'exposition-vente de produits d'artisanat aux couleurs du grand Maghreb comprend des objets de décoration en céramique, en verre, en poterie, en bois, des collections de vêtements traditionnels, des objets en cuir, des bijoux, des sacs et articles de maroquinerie, des poufs... Sont prévues également des expositions de tableaux d'art, avec des soirées de vernissage en présence des artistes, ainsi qu'un espace consacré à la gastronomie exhibant les produits du terroir, le patrimoine culinaire maghrébin ainsi que les spécialités du mois sacré. Le 27e jour du Ramadhan, une soirée sera organisée marquée par la circoncision d'enfants orphelins et nécessiteux.
