Les bidonvilles prolifèrent à un rythme effréné aux alentours de la ville de Chlef. Le dernier en date est celui qui vient de voir le jour sur un espace forestier à Haï Nasr, non loin de l'université Hassiba-Benbouali. Il s'agit d'un ensemble en zinc où les règles élémentaires d'hygiène et de sécurité sont quasiment absentes. Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide car le site qui a été squatté par les familles fait partie d'une forêt urbaine qui est livrée à toutes sortes d'agressions alors qu'elle devait servir de parc récréatif pour les habitants qui en ont grandement besoin. Les autorités affichent leur impuissance face à l'ampleur prise par ce phénomène qui inquiète de plus en plus les riverains pour des raisons liées à la qualité de la vie et à la sécurité publique. Toutes les tentatives de renvoyer dans leurs douars les victimes de l'exode rural se sont avérées infructueuses en l'absence d'une volonté politique et de solutions concrètes. Un quota de 1500 logements seulement a été accordé à la wilaya au titre du programme de Résorption de l'habitat précaire (RHP), ce qui rend quasiment difficile la tâche des responsables locaux.