Le phénomène de l'immigration clandestine vers l'Algérie se confond de plus en plus avec la contrebande. Ainsi, les gardes-frontières de Bordj Badji Mokhtar ont interpellé, le 13 février, douze Maliens et autant d'Algériens, alors que ceux-ci s'apprêtaient à acheminer vers le Mali huit quintaux de farine à bord de cinq véhicules tout-terrains. Tin Missao (Tamanrasset), trois ressortissants africains et un Algérien ont été, le 15 février, interpellés à bord d'une Toyota transportant 110 cartouches de cigarettes de marque Gauloise. Durant la même journée, sept Nigériens et deux Maliens ont été présentés au procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset pour immigration clandestine. Pour le même grief, cinq ressortissants africains ont été condamnés à une peine de 3 mois de prison ferme assortie d'expulsion par le tribunal de Ghardaïa. Il en est de même à Beni Saf (Aïn Témouchent) où les gendarmes ont mis sous mandat de dépôt cinq Nigériens, alors qu'à Bir El Djir (Oran), un Malien et un Béninois ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Seddikia. Par ailleurs, les gardes-frontières de Bab El Assa (Tlemcen) ont intercepté deux personnes (leur identité n'a pas été révélée) qui se dirigeaient vers le territoire marocain avec cinquante jerricans de carburant (1250 l) à bord d'un véhicule de type Renault 25. Plus au Sud, les éléments de la brigade de sécurité routière de la Gendarmerie nationale d'Adrar ont fouillé un camion qui transportait 23 dromadaires. Lors de la fouille de ce camion, ils ont découvert 128 cartouches de cigarettes Gauloises et de ce fait, les deux personnes interpellées ont été placées sous mandat de dépôt par le procureur de la République près le tribunal d'Adrar. Toutes ces informations émanent d'un communiqué, rendu public hier, par la cellule de communication de la Gendarmerie nationale. A cette occasion, il est fait état de 508 étrangers arrêtés pour le seul mois de janvier 2005. Par nationalité, ce sont les Nigériens qui arrivent en tête, suivis des Maliens, des Bangladais, des Marocains, des Camerounais, des Indiens, des Béninois, des Syriens, des Sierra Lionais, des Guinéens et autres. Quant aux suites judiciaires, pour la même période, 110 ressortissants étrangers ont été écroués, 21 laissés en liberté provisoire et 377 ont été refoulés.