De nombreux citoyens de la commune d'Aflou, située à 120 km au nord du chef-lieu de Laghouat, ont organisé, la semaine passée, une action de protestation pour dénoncer la condamnation à de la prison ferme du président et de trois vice-présidents de l'APC d'Aflou, et ce, suite à l'ouverture d'une ruelle se trouvant au centre-ville de la commune. «L'actuelle Assemblée populaire communale d'Aflou fait des efforts considérables envers les citoyens. Elle a procédé, récemment à l'ouverture d'une ruelle pour débloquer l'isolement de certains habitants, et ce, en consentement préalable avec tous les propriétaires des biens dans cette ruelle, mais, en fin de compte, un problème a été déclenché qu'on n'arrive pas à comprendre !», s'insurge un des citoyens protestataires. Suite à cette affaire, le tribunal de Laghouat a condamné le maire et ses adjoints à une peine de deux ans de prison ferme, assortie d'une amende de 200 000 DA chacun, pour «abus de pouvoir», «atteinte et dégradation de biens». Ce qui n'a pas été du goût des citoyens de la région, qui considèrent l'affaire «infondée». «Nous n'avons pas encore compris ce qui s'est passé, nous réclamons une commission d'enquête, soit ministérielle ou même locale, puisqu'on a confiance en le wali de Laghouat afin de détecter les vraies circonstances de cette affaire», réclament-ils. Dans ce contexte, le chef de daïra d'Aflou, Daouadi Toufik, a confié à El Watan que le verdict prononcé n'est pas définitif et l'administration n'intervient jamais dans les décisions de justice, notant que le président et tous ses adjoints exercent toujours leurs fonctions. Pour sa part, le président de l'APC d'Aflou, Safi Boudour, rencontré lors d'une session ordinaire de l'APW ce dimanche, a indiqué que l'affaire a été déclenchée suite à une plainte déposée par deux héritiers des propriétaires : «Cette affaire est en cours du fait qu'on attend toujours le verdict final, et ce, après un pourvoi en cassation.»