En attendant le verdict qui sera prononcé ce 29 novembre, le procureur a requis de lourdes peines contre les 14 accusés. La cour de Béjaïa a réexaminé de fond en comble l'affaire du scandale de l'Opgi de Béjaïa qui a défrayé la chronique ces dernières années, dans un procès en deuxième instance. En effet, l'affaire est passée en première instance, le mois de juillet dernier, et le verdict rendu le 6 du même mois. Les principaux accusés condamnés à des peines allant d'une année à trois ans prison ferme ont introduit des pourvois en cassation dans le but de revoir à la baisse leur condamnation ou de se voir acquittés. A cet effet, au terme d'un procès qui a duré près de 17h (de 13h de la journée du 22 jusqu'à 4h du matin de la journée du 23 novembre en cours) le président de la cour a reconvoqué toutes les personnes impliquées directement ou indirectement dans cette affaire en plus des témoins et autres victimes pour réexaminer les faits de ladite affaire sur tous les plans. Ainsi, au terme du procès, le procureur de la République près la cour de Béjaïa a requis des peines plus lourdes par rapport aux condamnations arrêtées par la première instance. Aussi, il a requis 4 ans de prison ferme assortie de 500.000 DA à l'encontre du principal mis en cause, l'ex-directeur de l'Office, Benraïs Riad, Samir Guidoum, directeur adjoint et chef de département et les deux frères Menasria, propriétaires et gérants d'une société de gardiennage qui ont été condamnés à trois ans de prison ferme et 500.000 DA d'amende. Benouaret Khoudir et Ouada Abdelkrim, deux autres cadres de l'Office qui ont écopé d'une peine de deux années ferme assorties d'une amende de 200.000 DA le procureur de la République a requis une peine de trois années d'emprisonnement ferme assortie de la même amende. Quant à l'ex-chef de cabinet de l'ex-wali, Fatmi, actuel chef de daïra de Kadiria, accusé de trafic d'influence et abus de pouvoir, qui a été condamné en première instance à une année ferme assortie de 100.000 DA d'amende, le même procureur a requis contre lui deux années ferme assorties de la même amende. Le même verdict a été prononcé pour le reste des mis en cause qui sont au nombre de sept, composé d'autres fonctionnaires et collaborateurs de l'ex-directeur général. Les inculpés, dans cette affaire, sont poursuivis pour, notamment détournement de fonds dilapidation des deniers publics, passation de marchés illégale, faux et usage de faux, trafic d'influence, abus de pouvoir, etc. L'affaire a été révélée par la brigade économique de recherche de la Gendarmerie nationale de Béjaïa, saisie par courrier par le directeur financier de la boîte, H.Medjeber. L'enquête déclenchée sur ordre du parquet de Béjaïa a démontré, en effet, l'attribution illégale de locaux commerciaux et logements sociaux participatifs en faveur de la famille et proches des mis en cause dont l'accusé principal. Pour rappel, le même ex-directeur général, Riad Benraïs et son complice, propriétaire et gérant d'une société de gardiennage, Menasria en l'occurrence, ont été condamnés le 18 mai dernier dans une autre affaire par le tribunal correctionnel d'Akbou à une peine de trois années de prison ferme, assortie d'une amende de 120.000 DA, et à 18 mois de prison ferme assortis d'une amende de 12.000 DA, respectivement. Les deux accusés étaient poursuivis principalement pour passations de marchés douteux, de facturation fictive et de vol de matériaux de menuiserie. Suite à l'appel interjeté par le procureur de la République près le tribunal d'Akbou, leur affaire sera réexaminée en deuxième instance près la cour de Béjaïa le 1er décembre prochain.