Ce passage est devenu le fief des agresseurs. Pour rompre avec cette situation, des travaux d'aménagement seront lancés. Le passage Crampel, qui fait jonction entre l'avenue de l'ALN et la rue Hassiba Ben Bouali, est devenu un lieu où règne l'insécurité. Qualifié de «coupe-gorge», le passage, notamment dans sa partie qui passe sous le chemin de fer, est devenu un lieu où règne l'insécurité. Pas plus tard que la semaine dernière, deux jeunes qui devaient rendre visite à leur père à l'hôpital Mustapha Bacha, se sont fait agresser par des individus, qui les ont délestés de leur argent, après les avoir poignardés à plusieurs reprises. Ce genre d'incident a pris malheureusement de l'ampleur, puisqu'il ne se passe pas une semaine sans que les services de sécurité dénombrent des cas similaires. Nous avons pris attache avec le P/APC de Belouizdad, M. Amamra, qui affirme avoir, juste après l'enregistrement de la plainte auprès du commissariat, fait le déplacement pour s'enquérir en premier lieu de la santé des victimes et suivre le déroulement des investigations, qui, d'ailleurs, ont abouti à l'arrestation des mis en cause. «Pour faire régner la sécurité au niveau de ce passage, il est impératif de lancer des travaux d'aménagement qui vont conférer au lieu un aspect plus ouvert», confie-t-il. D'après le même responsable, ces travaux s'articulent autour d'aménagements qui vont se faire dans un premier temps au niveau du tunnel. «L'entreprise réalisatrice va lancer le chantier au plus tard dimanche. Il est question dans le cadre de ces travaux de renforcer, entre autres, l'éclairage», indique-t-il. Ces travaux vont connaître d'ici quelque temps une extension qui va couvrir tout le passage, c'est-à-dire de la fin du tunnel jusqu'à la rue Hassiba Ben Bouali. «Dans un deuxième temps, les travaux d'aménagement et d'embellissement concerneront tout le passage, que ce soit au niveau des murs qui délimitent la largeur du passage ou au niveau de la surface piétonne», explique-t-il. Il est vrai que ces travaux auront certainement le mérite de diminuer les agressions. Cependant, et d'après les riverains, il serait utile d'installer des caméras de surveillance, «Ces équipements auront un effet dissuasif, en plus de leur utilité dans le déroulement des enquêtes policières», soutient un habitant du quartier. Signalons que d'autres endroits dans la capitale connaissent le même phénomène d'insécurité, à l'instar du tronçon de route qui longe l'ancien bidonville d'El Karouche, dans la commune de Réghaïa. Les nouveaux habitants de la cité AADL, qui se trouve sur l'ancien emplacement du bidonville, déplorent l'état d'insécurité qui règne dans cette partie de la commune de Réghaïa, plusieurs cas d'agression s'étant produits sur ce tronçon de route. «Des étudiantes et des femmes travailleuses qui sortent très tôt le matin ou rentrent chez elles le soir se font agresser. A la faveur de la nuit, les agresseurs agissent en toute liberté, le manque d'éclairage favorisant également l'insécurité», confie un habitant de la nouvelle cité.