L'opérateur égyptien Orascom Telecom devrait pouvoir transférer 50% des dividendes générées par ses activités en Algérie. L'information, publiée hier par le site de la société mère en Egypte mais non confirmée par Orascom Algérie, annonce donc un assouplissement dans la position des autorités algériennes qui avaient refusé, en l'absence de certains documents, le transfert de ses dividendes obtenues en 2008. Il s'agit d'un montant total de 580 millions de dollars engrangées par OTA dont la moitié, soit 257 millions de dollars, sera donc transférables grâce au quitus fiscal qui devrait être délivré par la Direction des grandes entreprises (DGE) des impôts. Une autorisation qu'Orascom Télécom Algérie (OTA) n'avait pu obtenir cet été, lorsqu'il a déposé un dossier de transfert de ses dividendes. Le 25 août dernier, en présentant les résultats semestriels de son activité en Algérie, le directeur général d'Orascom Télécom Algérie (OTA), Thamar Al Mahdi, avait choisi de médiatiser les difficultés qu'il éprouvait pour la première fois depuis l'installation de son groupe en Algérie en 2002, à rapatrier ses bénéfices, eu égard à la position des autorités algériennes qui exigeaient de nouveaux documents prévus par la législation. A ces accusations, aucune réponse officielle n'avait été apportée par les autorités algériennes qui adoptent toujours le silence sur cette affaire. Depuis son installation en Algérie, c'est la première fois que l'opérateur de la téléphonie mobile est confronté à ces difficultés de transfert de dividendes. En cause, la nouvelle instruction 01-09 du 15 février 2009 qui subordonne désormais le transfert de bénéfices à l'obtention d'une attestation fiscale de décharge (quitus fiscal) délivrée par l'administration des impôts. Un document sans lequel la banque ne peut effectuer aucune opération de transfert de devises à l'étranger. La sortie médiatique du patron d'Orascom Algérie cet été – première du genre concernant ce genre de dossier – a permis certes d'alerter sur le blocage subi par l'entreprise quant au transfert de ses dividendes, mais a eu aussi le mérite de mettre en lumière les incohérences concernant les chiffres des investissements consentis par l'entreprise en Algérie. Entre les chiffres très importants avancés par Thamar Al Mahdi et ceux plus modestes publiés par la maison mère – surtout en comparaison avec les dividendes – il y a comme un écart de taille. Un fléchissement certain de l'effort d'investissement de l'entreprise ces derniers temps, en comparaison avec l'effort consenti durant les premières années de son installation, qui ne serait pas étranger à l'attitude des autorités algériennes vis-à-vis du groupe égyptien dont la notoriété avait été déjà écornée en 2007, suite à la transaction avec le groupe français Lafarge. Selon les chiffres, d'Orascom Algérie quelque 500 millions de dollars ont été investis en algérie, depuis le début de l'année en cours, mais il se trouve que les données rendues publiques par Orascom Telecoms holding (OTH) font état d'une réduction importante des investissements de Djezzy en 2009 en Algérie. Ainsi, une baisse de 39% a été enregistrée au premier trimestre 2009 et 54,7% au deuxième trimestre. Une tendance à la baisse des investissements déjà constatée au troisième trimestre de 2008 avec moins de 49% par rapport à la même période 2007.