Cette opération intervient dans un contexte de tensions entre l'Occident et l'Iran à propos du détroit d'Ormuz. Le destroyer Daring doit rejoindre les autres navires militaires britanniques dans la région, a annoncé hier le ministère de la Défense. «La Royal Navy a une présence continuelle» dans le Golfe depuis «de nombreuses années, notamment la patrouille Armilla et ses successeurs depuis 1980», a déclaré un porte-parole du ministère. Le Daring «remplace une frégate sur place», a ajouté le porte-parole, précisant qu'il s'agissait d'un «déploiement de routine prévu de longue date». Cet envoi intervient alors que la tension monte entre les Occidentaux et Téhéran après les menaces de l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz à l'entrée du Golfe, par où transitent environ 35% du trafic pétrolier maritime mondial. Alerte maximale L'Iran, qui vient d'achever dix jours de manœuvres navales dans l'est de ce détroit et y a notamment tiré des missiles antinavires, a annoncé vendredi s'apprêter à de nouvelles manœuvres militaires. Des responsables militaires iraniens ont menacé de fermer le détroit en cas de nouvelles sanctions contre les exportations pétrolières iraniennes, agitées par les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) pour amener l'Iran à céder sur son programme nucléaire. La marine iranienne a aussi averti qu'elle réagirait à un redéploiement d'un porte-avions américain dans cette zone maritime. Le ministre britannique de la Défense, Philip Hammond, en visite jeudi à Washington, a indiqué que tant la Grande-Bretagne que les Etats-Unis allaient s'assurer qu'une éventuelle réponse à une provocation de la part de Téhéran serait «très mesurée et qu'il n'y aurait pas une escalade accidentelle». Le Daring, dont la forme «furtive» le rend difficilement détectable par les radars, est le premier des six nouveaux destroyers qui remplaceront les navires britanniques type 42 en service depuis les années 1970.