Au lieu de faire la joie des citoyens, les premières grandes averses de l'automne ont provoqué la grogne. Une grogne contre les responsables des communes dont relèvent les quartiers d'Oran-Est, Oran, Bir El Djir et Sidi Chahmi. Au quartier USTO dans le périmètre relevant de la commune d'Oran, les routes étaient inondées. Les eaux ont atteint des hauteurs impressionnantes. Il fallait retrousser son pantalon pour traverser la route et sautiller pour ne pas tomber dans les flaques d'eau dont on ne pouvait savoir la profondeur. Dans les ronds-points, il ne fallait pas s'aventurer sur les chaussées longeant les chantiers de travaux du tramway. A côté de la poste de l'USTO, des automobilistes ont été choqués de trouver un camion de la commune coincé dans une fosse. Stagnation des eaux « Je fuis les routes inondées mais, apparemment, il n'y a pas une de sèche où je peux circuler sans risque. Le 3ème Bd périphérique est inondé, quant à la trémie de la cité Djamel, elle a coulé, la route menant de la cité Djamel à l'EHU et Haï Essabah est aussi dans un état lamentable. A cause de la stagnation des eaux, une des voies de cette route à double sens a été bloquée à la circulation. Les véhicules allant dans les deux sens se sont retrouvés sur la même voie ». A Haï Essabah, les routes étaient aussi bloquées par les eaux en stagnation, et les travaux du tramway sur la route principale de ce quartier n'ont pas été pour arranger les choses. A Haï El Yasmine et Haï El Nour, les routes se sont transformées en lacs. « Si les pluies tombent à cette cadence pendant deux jours encore, on circulera à bord de « botés ». Ainsi, on pourra démarrer de Haï El Yasmine à destination de l'Espagne. El harga sera plus facile. », ont lancé ironiquement des jeunes, ajoutant : « La triche dans la gestion des communes est à l'origine de cette situation. Le curage des avaloirs n'a pas été fait ou ne l'a pas été convenablement. Nous allons couler. »