Ces derniers temps, les chiens errants envahissent de nouveau les quartiers paisibles de Aïn Defla, poussant leurs stridents aboiements à la tombée de la nuit ou au petit matin. Mais cela n'est malheureusement pas sans danger pour les citoyens, notamment ceux dont les activités contraignent à rentrer tard le soir ou à quitter leur domicile dès l'aube. Ces jours-ci, et en raison de la période d'accouplement, affirment des habitants de la ville de Khemis Miliana, ces bêtes ont redoublé de férocité. A souligner que selon les statistiques émanant des instances concernées, plus de 1600 personnes ont été mordues par des chiens durant le premier semestre de l'année en cours. Une situation qui constitue une charge pour les autorités locales, contraintes en ce sens de dépenser des sommes importantes pour la prise en charge des victimes. D'aucuns estiment que les campagnes d'abattage occasionnelles ne donnent pas les résultats escomptés, ajoutant qu'il faudrait agir en profondeur pour éradiquer ce phénomène qui prend de l'ampleur aussi bien en milieu rural que dans différentes agglomérations. Pour ce faire, il y a lieu d'impliquer sérieusement les populations dans les actions de protection de l'environnement, sachant que ces chiens sévissent surtout dans les endroits où ils trouvent leur nourriture, soit particulièrement à proximité des décharges d'ordures. Par ailleurs, certains pointent du doigt les services des municipalités qui ne feraient pas l'effort nécessaire pour débarrasser les lieux de tout ce qui attire les chiens errants, alors que de leur côté, les services concernés évoquent un manque de moyens permettant de faire face à ce phénomène. Aussi, en attendant une solution efficace, c'est la vigilance qui doit être de mise afin d'éviter les crocs de ces chiens errants.