La cité Mimoun, qui s?étend au-delà de l?oued dont elle tire le nom, est un quartier qui ne cesse de s?étendre : maisons individuelles, bâtiments, infrastructures scolaires et sanitaires. Vers le nord, un petit pont relie Mimoun à la ville de Boufarik. Il fut un temps où, en dehors des riverains, personne n?osait le franchir en raison des fréquentes incursions terroristes dans une région propice au camouflage grâce à la densité de la végétation et aux vergers qui s?y trouvent. A la psychose terroriste d?autrefois se substitue maintenant la psychose canine. En effet, un nombre effarant de chiens errants envahit, chaque soir, la cité Mimoun, particulièrement les bâtiments les plus isolés. Comme le ramassage des ordures ne se fait que dans la matinée, ces animaux se régalent, la nuit, en se disputant les sacs poubelle les plus alléchants. En les éventrant, non seulement ils rendent la tâche plus difficile aux éboueurs, mais ils polluent l?atmosphère par les mauvaises odeurs incommodantes qui s?en dégagent. Le repos nocturne, grand souci des habitants, demeure impossible à cause des aboiements de ces bêtes, dont la prolifération présente un grand danger. Faut-il attendre qu?un chien ait la rage pour l?abattre ? Cette situation ne semble même pas inquiéter les services d?hygiène communaux.