Bien que des sommes faramineuses aient été injectées dans ce secteur pour le compte des différents programmes de développement, les chantiers fonctionnent au ralenti, pour les uns, ou non entamés pour d'autres. «Tizi Ouzou renferme un potentiel enviable qui peut faire d'elle un pole sportif par excellence. Notre région, de par son relief naturel et la qualité de l'encadrement, offre la possibilité de développer plusieurs disciplines, pour peu que les pouvoirs publics s'y mettent», a déclaré M. Daid, président de la commission sport et jeunesse de l'APW de Tizi Ouzou. A cet effet, notre interlocuteur a indiqué: «Nous allons appeler, avec la DJS, les associations, ainsi que des experts dans le domaine, à lancer une réflexion sur la perspective de redynamiser le secteur par des altiers». S'agissant des projets structurants, l'on cite le projet du centre de regroupement des équipes nationales, prévu dans la commune d'Aghribs, mais dont les travaux ne sont pas encore lancés. Ce projet «est toujours au stade d'étude, puisque des réserves ont été émises par le ministre de la jeunesse et des sports». Des modifications ont été apportées au plan initial. Lors de sa visite en mai 2010, le ministre de tutelle s'était dit alors d'avis à intégrer une piscine semi-olympique, une salle d'athlétisme et la suppression du stade de compétition dans ce centre de préparation. De report en report, le début des travaux de réalisation de ce complexe, devant accueillir 6 disciplines, a été annoncé par la direction de wilaya de la jeunesse et des sports pour le début 2010, puis 2011, alors que «l'avis d'appel d'offres pour sa réalisation n'a été publié qu'en septembre de l'année écoulée», dira M. Daid. Nous n'avons pas pu confirmer cette information auprès de la DJS, l'intérimaire de cette direction ne nous ayant pas rappelé, comme convenu, pour une entrevue. Lancés en mai 2010, les travaux de réalisation du stade de 50 000 places à Boukhalfa, dans le chef-lieu de la commune de Tizi Ouzou, trainent en longueur. Lors du coup d'envoi des travaux, donné par le ministre de la jeunesse et des sports, Hachemi Djiar, le représentant de l'ETRHB, entreprise algérienne chargée conjointement avec l'espagnole FCC construction de la réalisation, avait affirmé que «le délai de réalisation n'excédera pas 28 mois», au lieu des 30 fixés dans le cahier des charges. «Pas sûr que le pari sera tenu, puisque, au rythme où vont les travaux, on en aura encore pour plusieurs autres mois», a affirmé le président de la commission sport et jeunesse de l'APW, ajoutant : «Il faut noter aussi qu'il y a des contraintes techniques qui surgissent à chaque phase de réalisation et des soucis relatifs à l'assiette d'implantation». Le projet de ce complexe sportif, qui a bénéficié d'un avenant, un centre de formation au profit du club phare de la région, la JSK, va coûter plus de 32,4 milliards de dinars. Le secteur des sports et de la jeunesse connait également des retards dans la réalisation et la réhabilitation de nombreuses infrastructures sportives. A titre d'exemple, au chef-lieu, les travaux de réhabilitation du stade polyvalent ne sont pas encore entamés. A cet effet, l'APW a dégagé une enveloppe de 2 millions de dinars au profit de l'APC. Depuis des années, la jeunesse attend les centres sportifs de proximités (PSC), inscrits dans différents programmes de développent, entre 2005 et 2014. Le CSP de Béni Douala et de Mizrana, qui ont été inscrits dans le programme quinquennal de 2005-2009, sont respectivement à 90% et à 50% d'avancement dans leur réalisation, lancée depuis près de 7 ans.