Les infrastructures sportives lancées à travers les localités accusent de nombreuses années de retard. La réalisation d'infrastructures sportives de proximité, très attendues par les jeunes en zones rurales, peinent à avancer. C'est le cas du stade d'Azazga, situé au lieudit Tirsatine, à l'entrée de ce chef-lieu de daïra de 35 000 habitants. Il est l'un des plus vieux projets du secteur. Sa mise en chantier remonte à 1990 dans le cadre d'un programme communal de développement (PCD). Le projet a été repris dans le cadre du programme sectoriel (PSD) en 2007. Cinq ans plus tard, le taux de réalisation a atteint 75%. Réévalué alors à 60 milliards de centimes, l'infrastructure ouvrira ses portes au public la saison prochaine, après son homologation, à en croire le directeur de la jeunesse et des sports (DJS). Les travaux de réalisation de centres sportifs de proximité (CSP), inscrits en 2004 pour les communes de Beni Douala, de Mekla et d'Azazga ont été relancés récemment, hormis celui de cette dernière municipalité, délocalisé pour Iferhounene. Dans ce même programme, 4 CSP ont été livrés à Tizi Ouzou, Mizrana et Boghni. Les CSP d'Iferhounene et de Tadmaït ont été relancés respectivement en 2010 et en 2012. Bien qu'ils soient livrés, ces centres sont confrontés, dès leur livraison, au problème de gestion. C'est le cas de ceux de Bouzeguène et de Mizrana laissés inopérants alors qu'on aurait pu les confier à la DJS ou à l'Office des établissements de jeunes (ODEJ) de Tizi Ouzou en vue de leur apporter le personnel et l'équipement nécessaires à leur fonctionnement. Les stades communaux de Tizi Rached, de Yakouren de Boghni et de Béni Douala attendent toujours l'affectation par les entreprises concernées de leur équipement en gazon synthétique. Autant d'autres infrastructures de proximité attendent de voir le jour, tels que des projets de piscines, de terrains combinés… Le centre de regroupement des équipes nationales, autre projet d'envergure prévu dans la commune d'Aghribs, est toujours en phase d'études. «L'étude est toujours en cours. Il y a eu l'apport de plusieurs modifications sur le plan initial, car, suite à la visite du ministre de la jeunesse et des sports, des avenants ont été rajoutés, à l'exemple d'une piscine et d'un vélodrome. D'ailleurs, nous avons porté la superficie du terrain à 30 hectares au lieu de 15 préalablement retenus», selon le responsable de la DJS. Outre cette structure, les travaux de réalisation du stade de 50 000 places à Boukhalfa (Tizi Ouzou), lancé en 2010, trainent en longueur. Lors du coup d'envoi des travaux donné par le ministre de la jeunesse et des sports, Hachemi Djiar, le représentant de l'ETRHB, entreprise algérienne, chargée conjointement avec FCC Construction (Espagne), de la réalisation, avait indiqué que «le délai de réalisation n'excédera pas 28 mois», au lieu des 30 fixés dans le cahier des charges. Un pari qui n'a pas été tenu à l'évidence. Le lot terrain de football est à 17%, les fondations ayant été achevées. Mais ce taux redescend à 7% si on inclut l'ensemble des équipements pour l'unité stade. De l'avis du président de la commission sport et jeunesse de l'APW de Tizi Ouzou, «au rythme où vont les travaux, on en aura encore pour plusieurs mois avant que le stade ne soit livré». Par ailleurs, pour la première fois, des assises pour le sport ont été organisées par l'APW de Tizi Ouzou en collaboration avec la DJS les 4 et 5 avril derniers. Le but assigné est d'initier une réflexion sur ce thème, faire le point sur la politique sportive régionale et tracer des perspectives. En somme, c'est tout le programme quinquennal de 2010-2014 qui est en souffrance. Au courant de l'année 2011, la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou (DJS) a consommé 21% du budget, dépensés uniquement dans la phase de lancement (étude et élaboration des cahiers des charges). Même contreperformance en 1010 pour des raisons liées au manque d'entreprises et à la lenteur administrative, selon le DJS. 35% seulement des projets ont été lancés sur les 43 opérations inscrites. Le reste étant en phase de lancement ou en étude technique. Quant au nouveau programme de 2012, le même responsable a précisé que les projets sont en voie de lancement, donc en phase administrative. «Il y a des opérations antécédentes qui ont été relancées et d'autres en cours de réalisation. Les procédures administratives prennent énormément de temps. De plus, nous avons un manque en moyens de réalisation et les appels d'offres s'avèrent souvent infructueux, c'est ce qui retarde la mise en chantier des projets», a déclaré le DJS, Aziz Tahir.