Après une longue accalmie, le champion en titre renoue avec les vieux démons de la crise, laquelle risque d'emporter dans ses flots, les acquis des dernières années. Empêtré dans des divers problèmes d'ordre technique, relationnel, financier et managérial, l'Aigle noir, qui vient de limoger Belhout n'étant pourtant pas, qu'on le veuille ou non, le seul responsable des dernières déconvenues, va mal. La défaite face à ENPPI met le moins qu'on puisse dire à nu un mode de gestion d'un club, géré, ces derniers temps, au jour le jour. Principale responsable de cette mauvaise passe, la direction du club qui n'existe que sur le papier, doit mettre le holà, tant qu'il est temps. Mettre en demeure les Hemani et Aksas qui se sont chamaillés mercredi, avec des supporters ayant perturbé la séance d'entraînement assurée par Ali Mechiche, est une urgence. D'autant plus que l'indiscipline s'installe cahin-caha au sein du groupe, qui s'essouffle. Mettre sur pied un comité directeur en mesure de tirer le club vers le haut s'impose sachant qu'une association brassant des milliards est toujours dépourvue d'un organigramme digne d'un grand club. N'ayant pas atteint ces dernières années, les cimes, par hasard ou suite à un concours de circonstances, l'Entente mérite non seulement mieux mais doit, et plus vite, faire sa mue. Elle en a les moyens et les potentialités pour remonter la pente. L'historique qualification pour la demi- finale de la Coupe de la CAF, pas à la portée du premier venu, doit en principe donner à réfléchir aux dirigeants du club, disposant du meilleur effectif du championnat. Pour refaire surface, ce dernier n'a besoin que de la présence et du soutien de l'employeur qui s'est le plus souvent inscrit aux abonnés absents. Au lieu de chercher un bouc émissaire, ce dernier doit faire son mea-culpa. Ceci dit, la métamorphose doit débuter cette semaine, durant laquelle, les partenaires de Delhoum devront recevoir le MSPB (aujourd'hui) et l'USMA (mardi 29 sptembre 2009). Deux succès feront sans nul doute du bien au moral à la formation sétifienne, qui aura la latitude d'aborder la première manche de la Coupe de la CAF avec de bonnes dispositions psychologiques, indispensables en pareilles circonstances.