Les cadres centraux du ministère, les directeurs du tourisme et de l'artisanat des wilayas, les directeurs des Chambres de l'artisanat et des métiers et les responsables des entreprises sous tutelle ont pris part à ces travaux. Si le secteur s'est caractérisé par «un dynamisme soutenu», le ministre n'est pas tout à fait satisfait des résultats au regard des potentialités de notre pays. «Il y a des insuffisances et beaucoup reste à faire», a-t-il dit. Parmi les sujets qui fâchent figure la lente concrétisation de l'opération de classement des hôtels. A ce propos, le ministre, un peu irrité, a déclaré qu'il allait donner instruction pour que cette opération soit achevée avant fin juin 2012. Il a exhorté les directeurs de wilaya à «être plus visibles sur le terrain». Il a constaté une forme d'inertie à ce niveau alors que les walis, les banquiers, les transporteurs, les élus et les responsables locaux ont manifesté une disponibilité à aider le tourisme à devenir une activité rentable. Parmi les annonces, on note la redynamisation de la Fédération nationale des offices de tourisme à l'effet d'assurer un meilleur encadrement des activités et les faire participer à la promotion de la destination Algérie. Il est aussi question de la création de la Fédération nationale de l'hôtellerie qui servira d'espace de réflexion, de proposition et d'action en ce qui concerne l'amélioration de la qualité des prestations de services. Un projet de déploiement d'un système d'information touristique a été divulgué, d'un montant de 700 000 euros financé par l'Union européenne. Un instrument apte à guider les décideurs dans leurs choix stratégiques avant d'opter, à moyen terme, pour le compte satellite de l'OMT. En attendant une base de données fiable, le ministre a annoncé quelques chiffres. A fin 2011, près de 2 400 000 touristes sont entrés en Algérie, induisant des recettes de 480 millions d'euros, en augmentation de 16% par rapport à 2010 et de 26% par rapport à 2009. Les nuitées d'hôtel ont été de 6,3 millions, contre 5,9 millions en 2010. S'agissant des sorties à l'étranger de nationaux, qui étaient de l'ordre de 1 714 654, enregistrant une baisse de 2,5% par rapport à 2010. Ce qui représente une économie de sortie de devises de 22 millions d'euros sur la base d'une dépense moyenne de 500 euros par personne. Ces chiffres pourraient être meilleurs avec l'encouragement du tourisme domestique, qui est moins sensible aux crises et aux événements internationaux. Gestour a maintenu les performances du portefeuille pour 2010, comparé à 2009, avec un chiffre d'affaires de 13 milliards de dinars et une plus-value de 9 milliards de dinars en dépit des nombreuses fermetures d'hôtels pour réhabilitation.