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Le Liban toujours sans gouvernement
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2009

Une bien maigre consolation pour le Liban qui organise les jeux de la francophonie, le temps d'oublier la politique, quand cela est possible, pour ce pays habitué aux crises politiques et institutionnelles et qui n'a toujours pas de gouvernement. Une bien maigre consolation quand on sait la tâche bien difficile à laquelle est confronté le Premier ministre, Saâd Hariri, qui a déjà essuyé un premier échec dans la formation d'un gouvernement.
Le chef de la majorité parlementaire se donne cette fois jusqu'à demain pour faire le tour de la classe politique libanaise, afin d'amener ses leaders à siéger au sein d'un gouvernement probablement d'union nationale. Comme le veut la tradition, c'est le Parlement qui a demandé au président de la République, Michel Sleimane, de maintenir à son poste M. Hariri afin qu'il reprenne ses efforts pour former un gouvernement incluant l'opposition. Signe de la dégradation du climat politique, Nabih Berri, président du Parlement et leader du mouvement Amal, n'a pas voté en faveur de Hariri, alors qu'il l'avait fait en juin. Pareillement, le Hezbollah et le Courant patriotique de Michel Aoun, qui dispose du plus grand nombre de députés chrétiens à la chambre, n'ont désigné aucun candidat à la tête du gouvernement.
Désigné une première fois, le 27 juin pour former un cabinet d'union, il avait jeté l'éponge après deux mois et demi de difficiles tractations en accusant l'opposition de lui mettre des bâtons dans les roues. Les négociations avaient surtout buté sur les noms de ministres et la nature des ministères accordés à l'opposition, la majorité accusant l'allié chrétien du Hezbollah, Michel Aoun, de les bloquer en voulant, entre autres, maintenir son gendre Gebrane Bassil aux Télécommunications. Le gouvernement d'union est une revendication de l'opposition qui refuse que la majorité s'arroge les décisions importantes. On se souvient que le Liban avait connu un vide institutionnel quand l'opposition s'était retirée en décembre 2006, du précédent gouvernement bloquant du coup l'élection présidentielle en mai 2009. Elle avait alors marqué un sit-in à l'entrée même du Sérail le siège du gouvernement et le siège n'a été levé que lorsqu'elle avait obtenu gain de cause, à savoir une minorité de blocage au sein du gouvernement que la majorité justement entend reconsidérer, sinon l'annuler. Contrairement à son discours lors de sa première désignation, M. Hariri n'a pas expressément indiqué qu'il allait former un gouvernement d'union nationale.
« Les conditions posées lors de ma première désignation ont barré la route à la formation d'un gouvernement d'union nationale et empêché la mise en œuvre de la formule sur laquelle nous étions d'accord avec le président de la République », avait-il affirmé. Les parties étaient d'accord sur la formule de répartition des portefeuilles (15 ministres pour la majorité, 10 pour la minorité et cinq ministres « neutres » choisis par le président de la République), mais les consultations ont bloqué sur les noms de certains ministres et la nature des portefeuilles accordés à la minorité. Là encore, et même s'ils reflètent la réalité politique et institutionnelle du pays toujours basée sur le pacte national de 1943, de fameux accord non écrit qui répartit le pouvoir entre les communautés, ne sont là que des discours. Mais depuis peu, il en est qui sont lassés par un tel débat qui ne règle rien quant au fond. Ainsi, en est-il du chef du Parti démocratique libanais qui parle de crise de régime. Talal Arslane a dénoncé violemment l'incapacité de l'Etat à fédérer les citoyens et à produire un modèle convaincant de régime viable. Selon le chef druze, la situation actuelle va bien au-delà d'une crise gouvernementale, il s'agit d'une crise de régime, celui-ci a poussé son dernier soupir et est devenu incapable d'unifier la population autour d'un projet fédérateur.
L'émir Arslane a ajouté que le régime actuel est devenu incapable de se protéger lui-même et la population s'est transformée en un archipel de confessions, alors que le pays tourne à vide dans un cercle vicieux mortel. Sans trop s'éloigner de cette logique, le député Samy Gemayel affirme, quant à lui, que « l'incapacité libanaise à former un gouvernement est une preuve de l'échec du système politique », dénonçant « la nouvelle phase de paralysie » que traverse le pays « à l'aune de la crise constitutionnelle et ministérielle » qui traîne depuis 1975. « C'est pour cela qu'il faut s'atteler à faire évoluer ce système », a ajouté le député. Le député a insisté sur le fait que le Liban ne pourra pas « sortir de cette crise par un nouveau compromis parce que cette solution sera une nouvelle fois temporaire et ne sera pas en mesure de construire une nation ». D'autres discours, même s'ils ne sont jamais de trop pour soulever une telle problématique, celle d'un système confessionnel qui, par sa nature dissuade, ou encore rend dérisoire et même illusoire tout projet politique. Ce n'est plus évident que les Libanais vont se faire la guerre, parce que le prix d'une telle aventure est élevé, et le gain est nul. Mais le pays n'avance pas, et plus que cela, il vit dans la peur.


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