Malgré l'existence de bennes à ordures, disséminées à travers les quartiers, il y a des gens qui se débarrassent de leurs poubelles n'importe où. Plus qu'ailleurs, le problème environnemental se pose avec acuité à Aïn Béïda, une cité populeuse qui produit des dizaines de tonnes de déchets chaque jour que Dieu fait. Malgré l'existence de bennes à ordures, disséminées un peu partout à travers les quartiers, il s'en trouve des gens qui se débarrassent du contenu de leurs poubelles n'importe où, généralement dans les poches vides, ces lots de terrains acquis depuis longtemps et que les propriétaires ont laissé en l'état. Outre cela, des milliers de sachets, à chaque coup de vent, tourbillonnent dans les airs et vont choir, un peu partout. Ces derniers constituent un vrai casse-tête pour les responsables de l'environnement, parce qu'incontrôlables et participant à la pollution de la nature, de façon irrémédiable. Tout un chacun aura remarqué dans les rues, les places et les jardinets de la ville la prolifération de bouteilles et de pots en plastique. Les gens ont acquis la mauvaise habitude de tout jeter dehors, sans aucun respect pour mère nature. Durant le mois de carême, tout Aïn Béïda s'est transformé en une gigantesque poubelle. Les ordures s'entassent partout. Les marchands des quatre saisons vident les lieux chaque soir non sans laisser dernière eux des montagnes de détritus : des fruits et légumes pourris qui dégagent de mauvaises odeurs. Les marchands de vêtements, non contents d'avoir squatté les alentours de la place des Martyrs, jettent cartons, papier et tout ce qui a servi comme emballage, rendant de la sorte inaccessible les voies de passage. La menace sur l'environnement est telle qu'il va falloir non seulement tirer la sonnette d'alarme, mais entreprendre des campagnes de sensibilisation durables dans le temps et l'espace. « La ville est devenue une vraie poubelle », avoue un citoyen. La chose est à déplorer d'autant plus que personne ne semble prendre à cœur ce terrible phénomène qui risque à terme de porter préjudice à l'environnement de manière irréversible. Les maladies allergiques ne sont-elles pas les prémices d'un mal terrible qui menace toute la terre ?