Le gouvernement sénégalais et des responsables religieux ont fermement condamné l'attaque, la veille, par des talibés, (disciples de marabout) du siège du groupe de presse privée Walfadjri, faisant au moins trois blessés et des dégâts matériels. Le ministre de la Communication Moustapha Guirassy a condamné cette attaque « de la façon la plus ferme », assurant que les pouvoirs publics n'avaient « rien à voir » avec ce vandalisme, contrairement à ce qu'a laissé entendre un responsable du groupe de presse. Selon le directeur de publication du quotidien Walfadjiri, Abdourahmane Camara, « cette attaque fait suite à la parution vendredi en première page d'un article critique vis-à-vis du marabout ». Le marabout Serigne Modou Kara, qui se réclame du mouridisme (influente confrérie) et dont les disciples sont accusés de l'attaque, a appelé au calme en demandant « pardon pour ces actes de vandalisme ». Le calife général des mourides, El Hadji Bara Falilou Mbacké, « exprime sa réprobation totale et sa condamnation sans ambiguïté de tout acte de violence d'où qu'il provienne ». « Le calife rappelle que tout disciple doit se conformer aux enseignements de cheikh Ahmadou (Bamba, fondateur de la confrérie au XIXe siècle) qui prônent la paix, la non-violence et la fraternité ». Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont fermement condamné cette attaque.