Une vaste opération à 3 niveaux concernera incessamment le secteur du transport urbain au niveau de la capitale. C'est ce que nous a indiqué le directeur de la DTWA, M. Bendjoudi. « Cette opération débutera avec le renforcement du parc roulant de l'Etusa, qui a déjà acquis grâce au concours de l'Etat 64 bus neufs et arrivera d'ici à la fin de l'année à 150, dont la moitié a déjà été livrée », ajoute notre interlocuteur. Il est question de bus à différents gabarits : 120 places, articulés (2 compartiments) et tribus. De même que la création de couloirs pour ces bus de manière à améliorer leur vitesse commerciale. Pour ce qui est du secteur privé qui s'est considérablement développé durant les années 1990, une nouvelle approche concernant la réduction de leur nombre est mise à exécution. Cela consiste à remplacer les véhicules de petit gabarit par de plus grands, d'au moins 35 places et adaptés au transport urbain. Toujours selon notre source cette mesure a conduit à passer de 4000 véhicules desservant l'hypercentre d'Alger en 2000, à environ 2900 pour 2004, sans pour autant diminuer de la capacité qui a augmenté de 50%. Avec 1 million de voyageurs par jour pour 1,5 million, pour la même période. « Ce processus graduel de maîtrise de ce secteur continue, d'autres mesures seront appliquées et sont à l'étude dans un cadre de concertation avec les organisations des transporteurs », renchérit-il. Une action est aussi menée sur les structures d'accueil des voyageurs avec la réalisation de 25 stations urbaines à travers l'Algérois. Cette mission a été confiée par la wilaya d'Alger à l'Egctu. « 10 autres sont en cours d'installation notamment à Bab Ezzouar, Rouiba, Dergana, Dély Ibrahim et Baba Hassen. Cette même entreprise procède à la réhabilitation de l'ensemble de ces stations urbaines et leur équipement sans oublier la modernisation du mobilier urbain qui se fera par l'installation de quelque 600 nouveaux abribus à travers la capitale. L'élimination de tous les arrêts de bus dangereux pour la sécurité routière et gênant la circulation est à l'ordre du jour au niveau de la direction des transports de la wilaya d'Alger. Seront touchés par cette mesure les bus situés sur l'avenue de l'ALN (les Halles supérieures). Dans ce cas, les transporteurs seront obligés de transiter par la gare de Aïssat Idir (1er Mai) pour prendre les usagers. De même pour ce qui est de la rocade sud, où ont été dénombrés pas moins de 11 points noirs à éliminer. Cela consistera à créer des refuges par terrassements et la réalisation de leurs équipements. Ce qui permettra aux autobus de stationner et prendre leurs clients sans causer de tracas ni aucune difficulté », ajoute Yahia Bendjoudi. A cet effet, 2 refuges sont en phase de création à Aïn Allah et Saïd Hamdine. Le renforcement du contrôle des véhicules de transport public et de marchandises est assuré de façon quotidienne et continue au niveau de la capitale, selon notre vis-à-vis, par la mobilisation de 30 inspecteurs activant par brigades mixtes et réparties sur certaines zones difficiles. Il est question, entre autres, de Réghaïa, Rouiba, Belcourt, Chevalley, Zéralda, place du 1er Mai, etc. Pour l'année, dernière, 430 procès-verbaux ont été établis, nous précise-t-il. Le transport ferroviaire ne sera pas en reste puisque les travaux de l'électrification de la voie ferrée ont déjà démarré, en collaboration avec l'entreprise française spécialisée dans le domaine All Stome. Les trains de banlieue seront touchés par cette nouvelle installation, plus précisément ceux des zones est, reliant Alger à Thénia, et ouest, desservant Alger vers El Afroun. « Ce projet sera livré, si tout va bien, d'ici 2008, cela permettra au trafic ferroviaire de passer de 70 000 à 200 000 voyageurs par jour, avec des passages à des intervalles qui passeront de 20 mn à 7(est) et de 40 à 7 ouest », termine notre interlocuteur. Et de conclure : « Sans oublier la mise en service du métro d'Alger prévue pour le 1er semestre 2008, qui viendra renforcer le secteur du transport urbain dans la wilaya d'Alger. »