L'Iran a procédé, hier, au lancement de missiles de longue portée, au second jour d'exercices balistiques, avec en toile de fond les tensions persistantes avec l'Occident sur son programme nucléaire. Le commandant des forces aériennes des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a affirmé que « les forces armées ont procédé avec succès au tir d'un missile Ghadr-1, une version améliorée du Shahab-3, et d'un missile Sejil à deux étages utilisant du combustible solide ». Le missile Ghadr-1 a une capacité de 1800 km. Il s'agit d'une version améliorée du missile Shahab-3. Le Sejil est un missile d'une portée de 2000 km. Il a « deux étages avec deux moteurs, utilise du combustible solide combiné et possède des capacités extraordinaires », avait déclaré l'ancien ministre de la Défense, Mohammad Ali Najar. Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime, ont entamé dimanche des manoeuvres balistiques avec des tirs de missiles de courte, moyenne et longue portée. Interrogé à propos d'éventuels liens entre ces exercices balistiques et l'annonce vendredi de la construction d'un nouveau site d'enrichissement d'uranium par l'Iran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi, a déclaré qu'il « n'y en avait aucune ». La nouvelle usine en construction près de Qom (centre) « ne viole aucune loi internationale. Les pays occidentaux se livrent à des commentaires qui ne sont pas réalistes », a ajouté M. Ghashghavi. Téhéran a assuré que ce second site serait placé sous la supervision de l'AIEA.